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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Ottawa annonce deux ententes de principe totalisant 40 G$

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Agence QMI

2022-01-04T18:35:59Z
2022-01-04T19:17:37Z
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Ottawa va verser 20 milliards $ afin d’indemniser les enfants qui ont été victimes du sous-financement du système de protection de l’enfance des Premières Nations, ainsi que 20 milliards $ pour une réforme du programme des services à l’enfance de ces communautés.

• À lire aussi: 40 milliards $ pour les enfants autochtones

C’est ce qu’ont annoncé le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, et la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, mardi après-midi.

Des ententes de principe ont été conclues dernièrement après des négociations entre Ottawa, l’Assemblée des Premières Nations (APN), la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations ainsi que des représentants des recours collectifs liés à ce dossier.

L’accord trouvé prévoit 20 milliards $ en compensation pour les enfants des Premières Nations qui ont été retirés de leur foyer depuis 1991, ainsi que pour leurs parents et leurs proches aidants.

La même somme sera aussi débloquée sur une période de cinq ans pour réformer le programme des services à l’enfance et à la famille des Premières Nations.

«Aucun montant d’indemnisation ne peut compenser le traumatisme que les gens ont vécu, mais ces ententes de principe reconnaissent aux survivants et à leurs familles le préjudice et la douleur causés par la discrimination en matière de financement et de services», a déclaré par communiqué la ministre Hadju.

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Plusieurs centaines de milliers d’enfants autochtones sont ainsi concernés par ces ententes de principe, selon les avocats des demandeurs.

«Nous sommes conscients que cette étape a été longue à atteindre pour les familles qui ont été déchirées, et nous savons que notre travail n’est pas terminé», a ajouté le ministre Miller.

Le Tribunal canadien des droits de la personne et la Cour fédérale doivent cependant approuver cet accord dans les prochains mois, avant que les montants reçus par chaque personne soient déterminés.

«Cette entente est historique et, on l’espère, un point tournant dans le travail de ce pays sur la réconciliation», a indiqué par communiqué Robert Kugler, avocat des demandeurs Moushoom.

Plusieurs recours collectifs avaient été lancés afin d’obliger le gouvernement fédéral à verser de l’argent à chaque enfant autochtone en compensation de leur placement en famille d’accueil en raison du sous-financement des services gouvernementaux.

«Nous avons espoir que cette compensation, jumelée à la réforme urgente du système de bien-être à l’enfance des Premières Nations, qui est négociée séparément, fournira un certain réconfort tout en aidant ces enfants et jeunes adultes à rebâtir leur vie», a souligné David Sterns, autre avocat des demandeurs Moushoom.

Pour le Chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (ANQL), Ghislain Picard, cette décision représente un pas important en avant, même s’il juge qu’un travail de réforme est encore nécessaire à long terme.

«Nous avons besoin d'actions concrètes, dès aujourd'hui», a-t-il insisté.

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