Enfants à besoins particuliers: cette super-maman ne recule devant rien
Cette mère monoparentale de cinq enfants dont trois à besoins particuliers veut ouvrir un centre sensoriel à Québec


Jérémy Bernier
Une mère monoparentale de cinq enfants, dont trois neuroatypiques, multiplie les démarches pour leur venir en aide et accompagner les familles dans sa situation.
«C’est vraiment une super-maman, une force tranquille. Elle mérite d’être mise en lumière pour tous les efforts qu’elle fait», lance Sarah Labelle.
Sa sœur Alexandra, âgée d’à peine 28 ans, est mère monoparentale de cinq enfants, tous âgés de 10 ans ou moins. Trois d’entre eux vivent également avec une neurodiversité.
Son plus vieux, Derek, a notamment un diagnostic d’autisme de niveau deux, tandis que sa fille Angie, âgée de 5 ans, vit avec un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
Une autre de ses filles est aussi en attente d’un diagnostic lié au trouble du spectre de l’autisme.
«On n’a pas le choix de se trouver des trucs, les journées sont courtes!» lance celle qui s’occupe de ses enfants à temps plein.
S’épanouir sans jugement
Mais malgré toute sa bonne volonté, Mme Labelle peine à assurer le bon développement de ses enfants. C’est que les services adaptés à leurs besoins sont difficilement accessibles et trop occasionnels, estime-t-elle.
«C’est rare qu’on sorte en famille à cause de toutes les rigidités. Ça fait trois ans que je ne suis pas allée à l’épicerie. Pour nous, le confinement ne s’est jamais fini», déplore-t-elle en entrevue au Journal.
C’est pourquoi elle lancera dès juillet une organisation à but non lucratif nommée Famille Atypique dans le but d’ouvrir un centre sensoriel pour tous.
Il s’agira d’un endroit destiné aux enfants aux besoins particuliers où ils pourront s’épanouir au quotidien, sans avoir à gérer la pression sociale des centres d’amusement, par exemple.
«Les enfants neuroatypiques ont besoin de quelque chose de régulier, de routinier, pour voir les effets à long terme», explique Mme Labelle.
Le concept, particulièrement populaire en Belgique, aide les enfants à mieux gérer leur stress de découvrir des sensations sans être dépassés.
Partout en même temps
À travers son horaire chargé, Mme Labelle trouve le moyen de faire des heures supplémentaires pour le bon déroulement de son projet qui devrait voir le jour à Charlesbourg.
Elle a notamment terminé une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en lancement d’entreprise en octobre et s’apprête à amorcer un DEP en secrétariat comptabilité.
Elle aimerait également suivre une attestation d’études collégiales en intervention en milieu multisensoriel pour mieux accompagner les tout-petits.
«Ces temps-ci, je brûle la chandelle par les deux bouts, mais c’est pour une bonne cause! Quand on n’arrête pas de se trouver des excuses, rien n’avance», conclut Alexandra Labelle.
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