Malgré les sommes importantes investies dans les dernières années, l’état des écoles continue de se dégrader : 59% des établissements scolaires sont vétustes, comparé à 56% l’an passé.  

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Le gouvernement Legault maintient essentiellement les investissements en infrastructures déjà annoncés pour les travaux de rénovation des écoles. À peine 190 millions $ supplémentaires sont ajoutés sur dix ans pour un total de 13,1 milliards $, selon le Plan québécois des infrastructures. 

Les sommes supplémentaires annoncées mardi sont essentiellement consacrées à la construction de nouvelles écoles et l’ajout de locaux, soit 1,2 milliard d’ici 10 ans. 

Depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec, en 2018, les sommes consacrées à la rénovation et à la construction d’établissements scolaires ont plus que doublé. 

Cette hausse n’a toutefois pas permis au ministère de l’Éducation d’atteindre son objectif de faire passer la proportion d’écoles en mauvais état sous la basse des 50% en 2023. 

Cette cible est «difficilement réalisable» malgré «les investissements importants réalisés au cours des dernières années», peut-on lire dans les documents budgétaires. «L’amélioration du parc immobilier scolaire prendra encore du temps», ajoute-t-on, mais aucun échéancier chiffré n’est précisé. 

Tutorat et pénurie   

En matière de services aux élèves, Québec bonifie le programme de tutorat créé pour permettre aux élèves de rattraper les retards académiques causés par la pandémie. 

Le financement octroyé doublera en 2022-2023 et se poursuivra pendant quatre années supplémentaires. 

Dans un contexte de pénurie de personnel, les sommes consacrées à l’attraction et à la rétention des employés du réseau scolaire sont près de trois fois plus élevées que ce qui avait été annoncé l’an dernier, pour un total de 204 millions $ sur cinq ans. 

Québec injecte par ailleurs des sommes supplémentaires pour augmenter le nombre d’éducatrices dans les services de garde en milieu scolaire et pour accroître l’accessibilité aux programmes particuliers, notamment auprès des élèves en milieu défavorisé et dans les concentrations sportives. 

La hausse des dépenses prévues en éducation pour l’an prochain, qui est de 5,4%, diminuera à 3% en 2024-2025. 

Cégeps et universités   

Le budget consacré à l’enseignement supérieur connaît pour sa part une augmentation importante, avec 13,1%. Pour Québec, les solutions à la pénurie de main-d’œuvre passent en partie par un meilleur accès au cégep et à l’université. 

Les mesures d’aide financière aux étudiants seront bonifiées de 101 millions $ pour l’an prochain. 

L’élimination des intérêts sur les prêts étudiants est notamment reconduite pour une année supplémentaire, en 2022-2023. 

Pour aider les étudiants à décrocher leur diplôme, le gouvernement Legault investit 99 millions $ l’an prochain pour financer différentes mesures. 

Puisque plusieurs cégeps sont pleins à craquer, Québec ajoute cinq projets d’agrandissements à l’étude dans des collèges francophones situés à Laval, dans les Laurentides, dans Lanaudière et en Montérégie. 

Tel qu’annoncé, le projet d’agrandissement du collège anglophone Dawson, à Montréal, a été retiré. 

Budget en éducation pour 2022-2023     

Augmentation de 275 millions $ (+ 5,4%) dont :  

- 55 millions $ supplémentaires pour le programme de tutorat  

- 38 millions $ pour contrer la pénurie de personnel scolaire  

- 37 millions $ pour un plan d’action en sport et en activité physique   

Budget en enseignement supérieur pour 2022-2023     

Augmentation de 247 millions $ (+13,1%) dont :  

- 101 millions $ pour la bonification des mesures d’aide financière aux étudiants  

- 99 millions $ pour augmenter la diplomation au cégep et à l’université