Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

[EN VIDÉO] Lancement de la première sonde lunaire de la Corée du Sud

Partager

AFP

2022-08-05T13:25:20Z
Partager

La première sonde lunaire de la Corée du Sud, Danuri, est partie jeudi soir de Cape Canaveral en Floride pour une mission d'un an, une étape clé pour les ambitions spatiales de Séoul, qui projette de poser un engin sur la Lune d'ici 2030.

• À lire aussi: Australie: un débris de SpaceX découvert dans un enclos à moutons

• À lire aussi: La Russie va quitter l’ISS «après 2024»

L'orbiteur Danuri – une contraction de «Dal», qui signifie Lune, et de «Nuri», qui signifie profiter – a décollé à 00:08 GMT vendredi à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX, a annoncé le ministère sud-coréen des Sciences. L'engin spatial doit s'insérer dans l'orbite de la Lune en décembre.

AFP
AFP

Le vice-ministre des Sciences, Oh Tae-seok, a indiqué que la mission se déroulait sans problèmes et que les chercheurs communiquaient déjà avec Danuri via l'antenne de l'espace profond de l'agence spatiale américaine (NASA) à Canberra, en Australie. 

«L'analyse des informations reçues par satellite a confirmé que le panneau solaire de Danuri était correctement déplié pour commencer à produire de l'énergie», a-t-il déclaré aux journalistes.

«Danuri n'est qu'un début. Si nous sommes encore plus déterminés et engagés dans le développement de technologies pour les voyages spatiaux, nous serons en mesure d'atteindre Mars, les astéroïdes, etc., dans un proche avenir», a affirmé pour sa part Lee Sang-ryool, président de l'institut coréen de recherche aérospatiale (KARI), dans une vidéo diffusée avant le lancement.

Publicité
AFP
AFP

Il a salué «une étape très importante dans l'histoire de l'exploration spatiale coréenne».

Au cours de sa mission, Danuri utilisera six instruments différents, dont une caméra ultrasensible fournie par la NASA, qui servira notamment à étudier la surface du sol afin d'identifier des sites d'alunissage pour de futures missions.

Danuri doit également tester, en première mondiale selon le gouvernement sud-coréen, un nouveau système de communications spatiales en réseau résistant aux perturbations.

K-pop spatiale

La sonde tentera également de mettre en place un environnement internet sans fil destiné à relier des satellites ou des engins d'exploration. Cette connexion sans fil dans l'espace sera testée en diffusant en continu la chanson Dynamite du groupe culte de K-pop BTS.

Un autre instrument, ShadowCam, enregistrera des images des régions de la Lune situées dans l'ombre en permanence. Les scientifiques espèrent trouver ainsi des sources cachées d'eau et de glace dans ces régions sombres et froides situées près des pôles.

«Si cette mission réussit, la Corée du Sud deviendra le septième pays au monde à avoir lancé une sonde non habitée vers la Lune», a déclaré à l'AFP un responsable du KARI.

«C'est un moment capital pour le programme de développement spatial de la Corée du Sud, et nous espérons continuer à contribuer à la compréhension globale de la Lune avec ce que Danuri va découvrir», a-t-il ajouté.

AFP
AFP

Selon les scientifiques sud-coréens, Danuri – dont la construction a duré sept ans – ouvrira la voie à des objectifs plus ambitieux. La Corée du Sud prévoit de poser un engin spatial sur le sol lunaire d'ici 2030.

La Corée du Sud est la 12e économie mondiale et l'un des pays les plus avancés technologiquement, mais elle est jusqu'à présent restée à la traîne dans la conquête spatiale, alors qu'ailleurs en Asie, la Chine, le Japon et l'Inde ont développé des programmes spatiaux avancés.

Si Danuri a été lancée par SpaceX, une compagnie privée, la Corée du Sud avait fait décoller avec succès en juin sa première fusée de conception nationale, Nuri, qui avait mis en orbite plusieurs satellites, après un échec en octobre. Elle était ainsi devenue le septième pays du monde à avoir lancé avec succès une charge utile d'une tonne sur ses propres fusées.

La Corée du Nord revendique sa place dans ce club de pays disposant de leur propre capacité de lancement de satellites. Elle a affirmé avoir mis en orbite un satellite de 300 kilos en 2012 à l'aide d'une fusée que Séoul et Washington avaient plutôt vue comme un missile balistique déguisé.

Publicité
Publicité