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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

En uniforme huit parties en cinq ans en raison des blessures, un receveur du Rouge et Or fait preuve d’une très grande résilience

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-05-07T22:34:53Z
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Le parcours d’un athlète se déroule très rarement en ligne droite et il est souvent parsemé d’embûches, mais certains rencontrent des obstacles qui jetteraient par terre les plus endurcis.

En cinq ans avec le Rouge et Or de l’Université Laval, l’ailier rapproché Youri Gauthier n’a disputé que huit rencontres. Des blessures et des ennuis académiques l’ont gardé loin de l’action.

Comment fait-on pour garder le moral quand les malheurs s’additionnent? «La flamme et la passion pour le football, il n’y a rien qui égale ça, a-t-il mentionné pour expliquer sa très grande résilience. Cette passion m’a gardé au-dessus de tout. Je n’ai jamais pensé à arrêter.»

S’il dit n’avoir jamais pensé accrocher son casque au clou de la retraite, les entraîneurs, eux, croyaient que Gauthier allait passer à autre chose. «On est tous surpris qu’il soit encore là, a résumé l’entraîneur-chef Glen Constantin. Il a fait preuve d’une très grande résilience. Il aurait eu toutes les raisons d’avoir le moral dans les talons en raison des malchances qui s’acharnaient.»

Une blessure dès son premier entraînement

Après une belle carrière collégiale avec les Spartiates du Vieux Montréal où il avait notamment été élu sur l’équipe d’étoiles à sa dernière campagne, Youri Gauthier avait de grandes attentes en se joignant au Rouge et Or au printemps 2020 en compagnie notamment de son coéquipier Arnaud Desjardins.

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À l’été 2020, à son premier entraînement de course avec l’équipe, Gauthier s’est déchiré un ligament croisé antérieur. Originaire de Montréal, le gaillard de 6 pi 5 po et 230 livres s’est retrouvé seul dans son appartement loin de sa famille et sans pouvoir recevoir ses coéquipiers alors que la saison a été annulée en raison de la COVID-19 et que des règles strictes de déplacement ont été mises en place.

«Seul chez-moi, j’ai vécu une grosse période d’adaptation, a-t-il raconté. Le vestiaire était barré et je ne pouvais inviter personne chez moi. Ce fut des moments en solitaire.»

Gauthier n’était pas au bout de ses malheurs. Incapable de percer l’alignement en 2021 à sa première véritable saison, Gauthier a évolué comme réserviste de David Dallaire en 2022 où il a disputé sept parties et capté trois passes.

Exclu de l’alignement en 2023 pour des raisons académiques, Gauthier croyait faire amende honorable en 2024, mais il a subi deux déchirures majeures au genou gauche dès le premier match de la saison à Concordia. Une deuxième saison s’envolait en fumée.

«Après avoir éprouvé des ennuis académiques en 2023, j’avais appris ma leçon et j’étais revenu plus fort et plus motivé avant de me blesser de nouveau. Je suis un gars optimiste à la base, mais ce fut difficile. J’ai dû démontrer une grande résilience. J’ai obtenu un appui de la psychologue de l’équipe. Elle est vraiment bonne et elle s’est assurée que je garde les yeux sur ce qui est important.»

Une bouffée d’air frais

Même s’il était limité dans ce qu’il pouvait accomplir, Gauthier a apprécié le camp de printemps qui a pris fin mercredi. «Ça fait du bien de remettre les épaulettes. Ça fait du bien de me retrouver sur le terrain avec mes coéquipiers. Je ressens la même passion pour le football depuis que je suis jeune. Il s’agit de mon dernier camp de printemps et j’en profite.»

Si tout se passe bien, Gauthier pourra y aller à plein régime lorsque le camp d’entraînement du Rouge et Or débutera en août. «J’y vais un jour à la fois et j’évite de trop me projeter dans l’avenir. Mon état d’esprit sera différent au camp. Je vais moins me concentrer sur les performances et plus sur ce que je peux apporter à l’équipe.»

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