«En tentant d’aider ma mère à se trouver un logement après la perte du sien, j’ai découvert qu’elle avait commencé à s’adonner aux jeux en ligne»


Louise Deschâtelets
Je n’ai personne avec qui partager mon inquiétude. Ni frère ni sœur, deux cousins éloignés que je ne fréquente plus, et mis à part ma fille qui a elle-même son lot de problèmes, il n’y a que moi pour régler la situation. En tentant d’aider ma mère à se trouver un logement après la perte du sien, j’ai découvert qu’elle avait commencé à s’adonner aux jeux en ligne.
Elle n’a pas eu le choix d’abattre ses cartes et de me faire voir l’état catastrophique de ses finances. Elle n’a plus rien dans son compte d’épargne, en plus d’avoir accumulé des dettes de 22,000.00$, si on additionne ses deux cartes de crédit et un emprunt.
Vous imaginez bien qu’avec sa petite pension du gouvernement avec laquelle elle peut tout juste arriver à joindre les deux bouts, elle ne pourra jamais rembourser ses dettes. Après consultation avec l’ACEF de son coin, j’ai pris la décision de la prendre avec moi comme colocataire en lui chargeant le minimum.
Pour une femme comme elle qui a toujours été indépendante, ça n’a pas été de gaité de cœur qu’elle a accepté de s’en venir vivre avec moi. Non seulement elle le fait avec la honte de ce qu’elle a commis à mon insu et qu’elle n’a pas eu le choix d’étaler au grand jour, mais elle doit vivre avec celle d’être dépendante de sa fille, elle qui se vantait de n’avoir jamais sacrifié sa liberté, même pas à un homme, puisqu’elle avait quitté mon père peu après ma naissance parce qu’elle ne supportait pas de partager son quotidien.
Je ne veux pas l’accabler plus qu’il ne faut avec cette histoire, mais je n’ai pas le choix de mettre mon nez dans ses affaires pour m’assurer de la suite des choses, surtout qu’on n’a pas la garantie qu’elle pourra faire une proposition de consommateur. Faire faillite, elle ne veut pas en tendre parler. Il faudrait donc que je m’embarque avec elle pour l’aider à rembourser. Croyez-vous que ce soit une bonne idée ? Sans rouler sur l’or je n’ai aucune dette et je possède un petit coussin financier. Mais cette plongée dans le vide me fait peur même si je voudrais épargner à ma mère la honte de la faillite
Anonyme
Assumer les dettes de quelqu’un, incluant sa mère, n’est pas une bonne idée, si ça risque de vous mettre personnellement dans la gêne financière. Déjà que vous assumez la colocation et la perte de votre intimité, devriez-vous également vous priver d’une sécurité que vous méritez pour l’avoir gagnée par vos économies ? C’est un gros pensez-y bien. Votre mère doit assumer les conséquences de son imprudence à s’adonner au jeu.