En route vers des élections printanières


Marc-André Leclerc
Finalement, Jagmeet Singh a déchiré son contrat de mariage avec Justin Trudeau.
En réalité, le chef néo-démocrate n’aurait jamais dû signer cette entente. Il s’est rendu compte que, malgré des gains comme l’assurance-médicaments et l’assurance pour les soins dentaires, cela n’a pas eu un impact significatif sur les intentions de vote.
De plus, il n’a pas obtenu le crédit pour les nouveaux programmes, et ses troupes sur le terrain se font reprocher d’être trop proches de Justin Trudeau. Ainsi, les électeurs ne parviennent pas à faire la différence entre le PLC et le NPD.
Pourquoi maintenant?
La grande question est de savoir pourquoi Jagmeet Singh a décidé de mettre fin à l’entente maintenant. Il aurait pu le faire bien plus tôt. Clairement, il craint pour son poste. Les deux élections partielles du 16 septembre sont d’une importance capitale pour lui.
Il doit conserver la circonscription d’Elmwood–Transcona au Manitoba et obtenir de bons résultats dans LaSalle–Émard–Verdun. Sinon, son poste pourrait être en jeu.
Cependant, après l’annonce mercredi de la fin de l’entente, il doit maintenant être cohérent. Lors des prochains votes à la Chambre des communes, il devra démontrer qu’il est prêt à s’opposer à Justin Trudeau.
Autrement, la sortie de M. Singh n’aura plus de valeur.
Automne ou printemps?
Tous les partis sauf les conservateurs diront que les Canadiens ne veulent pas d’élections, mais cet argument semble clairement fallacieux. Les élections ont toujours eu lieu, même lorsque les électeurs ne les demandaient pas explicitement.
Au cours des prochaines semaines, Ottawa sera plongé dans un psychodrame. À chaque vote, on se demandera ce qui va se passer. Actuellement, le climat politique est incertain, mais le NPD fera probablement tout pour maintenir le statu quo même s’il a déchiré l’entente.
Cependant, cette situation ne pourra pas durer éternellement. L’automne passera, et le grand rendez-vous électoral aura lieu fort possiblement au printemps, car Justin Trudeau ne pourra pas survivre à son prochain budget.