En ronde des 16 au Masters 1000 de Paris: avec une belle force de caractère, Félix Auger-Aliassime s’accroche à son objectif de fin d’année

Félix Auger-Aliassime s’est une fois de plus enlisé, mercredi, au Masters 1000 de Paris. Le Québécois semblait au bord du gouffre en troisième manche contre un Alexandre Muller au sommet de son art, tirant de l’arrière 3 à 0 dans le bris d’égalité.

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Mais Félix s’est à nouveau accroché et comme le font les meilleurs, c’est au plus fort de la lutte qu’il a sorti les plus solides coups de sa raquette. 

«FAA» s’est ainsi qualifié pour la ronde des 16 du dernier Masters 1000 de l’année, en l’emportant contre le Français, 44^e mondial, 5-7, 7-6 (5) et 7-6 (4) au bout de plus de trois heures de jeu. 

Auger-Aliassime, neuvième tête de série dans la capitale française, a ainsi préservé ses chances de se qualifier pour le Masters de fin d’année, qui réunira les huit meilleurs joueurs de la saison à Turin, à compter du 9 novembre. 

«Les balles sont nulles»

C’est là l’un de ses grands objectifs de la saison, lui qui occupe présentement le neuvième rang dans la course. 

Un autre de ses buts, c’était de retrouver une place parmi les 10 meilleurs joueurs au monde, ce qu’il est parvenu à faire en accumulant les bons résultats depuis août. 

Dixième cette semaine, il devrait même renouer avec le neuvième échelon lundi, en raison de sa victoire de mercredi et de la défaite du Norvégien Casper Ruud, qui était aussi en lice pour une place à Turin. 

Félix ne présente toutefois pas de façon constante le tennis d’un top 10, depuis deux matchs à Paris. Après sa première rencontre, gagnée là aussi en trois manches devant l’Argentin Francisco Comesana, 68^e, Auger-Aliassime s’était plaint de la qualité des balles, qui l’empêchaient de montrer autant de précision qu’il le souhaiterait au service. 

«Ce n’est pas pour faire des excuses, mais franchement, les balles sont nulles», avait-il soulevé à une collaboratrice de Radio-Canada présente sur place. 

De la glace plutôt que du sang

Et le joueur de 25 ans a de nouveau éprouvé des problèmes avec sa première balle devant un Muller très agressif, qui en a profité pour allonger les jeux au service de son rival. Il n’a mis que 55% de ses premiers services en jeu, et uniquement 47% au fil de cette première manche perdue. 

Mais Félix a fait preuve de la détermination qui habite les 10 meilleurs joueurs de la planète quand la ligne d’arrivée est tout près, même lorsqu’ils ont le dos au mur. 

Il a enchaîné les frappes autoritaires dans le bris d’égalité décisif pour revenir de l’arrière et s’adjuger une 19^e victoire depuis le début du mois d’août, contre trois revers à la régulière. 

Clairement au courant de la force de caractère dont il avait fait preuve dans les derniers moments du match, Auger-Aliassime a célébré en pointant vers les veines de son bras. Comme pour dire que ce n’était pas du sang qui y circulait, mercredi, mais de la glace. 

Félix poursuivra sa route jeudi, contre l’Allemand Daniel Altmaier, 50^e mondial. C’est lui qui a renversé Ruud, la huitième tête de série, au deuxième tour. 

Diallo toujours impuissant face aux meilleurs

En seizièmes de finale à Paris, Gabriel Diallo n’a pas connu le même succès que son compatriote face à Alex de Minaur.

Le géant québécois a livré une belle bataille, mais s’est incliné en trois manches de 7-6(8), 4-6 et 6-3 devant le sixième joueur mondial.

Diallo est toujours à la recherche d’une première victoire en carrière face à un membre du top 15. Il a subi 10 revers face à ceux-ci. Sa plus grosse prise demeure le Bulgare Grigor Dimitrov (16^e), qu’il a vaincu en avril dernier.

▶ À Hong Kong, la Québécoise Leylah Fernandez a elle aussi poursuivi sur sa belle lancée en battant l’Allemande Eva Lys, 44^e mondiale, 6-4 et 6-1, au deuxième tour. Titrée à Osaka il y a deux semaines, la deuxième tête de série montre une fiche de huit victoires contre un revers à ses trois derniers tournois.