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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

[EN PHOTOS] Enquête sur Megan Lalonde: la véritable identité de la fausse avocate révélée

La Québécoise se cachait en ligne derrière des filtres et de fausses photos pour entourlouper ses victimes

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Photo portrait de Francis Pilon

Francis Pilon

2024-04-12T20:03:43Z
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La femme qui arnaquerait des Québécois en ligne en se présentant avec une fausse identité d’avocate serait une mère de famille de Drummondville avec une longue feuille de route en matière de fraudes, a appris Le Journal.

Courtoisie et photo tirée du compte Instagram de meg_lalo
Courtoisie et photo tirée du compte Instagram de meg_lalo

• À lire aussi: Enquête du Barreau contre «Megan Lalonde»: prenez garde à cette fausse avocate en ligne

«Ça fait longtemps qu’elle joue à l’avocate et qu’elle tente de nous faire peur avec son faux titre après avoir fraudé des gens. Mais là, ça va loin son histoire», raconte Dominic Murray, en soupirant au bout du fil.

Megan Lalonde, au palais de justice de Drummondville, qui a déjà été reconnue coupable de six accusations de fraude dans le passé.
Megan Lalonde, au palais de justice de Drummondville, qui a déjà été reconnue coupable de six accusations de fraude dans le passé. Courtoisie
  • Écoutez le segment Tout savoir en 24 minutes avec Alexandre Moranville et Mario Dumont sur QUB :

Ce dernier a lui aussi été victime de Megan Lalonde, 24 ans. Le Barreau du Québec a confirmé jeudi avoir ouvert une enquête à son sujet puisqu’elle prétend être une avocate sur les réseaux sociaux et qu’elle n’est pas membre de l’Ordre. 

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Notre représentant a ensuite reçu des dizaines de témoignages de personnes qui auraient été fraudées par la Drummondvilloise.

«Avant sa fausse carrière d’avocate, elle nous a vendu, sur un site de liquidation à elle, un gazebo à 4000$. Elle m’a facturé le montant, mais on n'a jamais reçu le gazebo et elle a refusé de nous rembourser. J’ai dû me battre avec ma carte de crédit pour récupérer mon argent», explique Dominic Murray, qui a même confronté en 2023 la jeune femme en personne et pris un cliché de son véritable visage du même coup.

Exemples de vidéos publiées sur sa page Instagram:

Coupable de six fraudes

Dans les derniers mois, Megan Lalonde a prétendu être juriste sur Instagram et sur TikTok. 

Elle demandait d’abord un dépôt pour «représenter» de futurs clients à la cour en matière criminelle. Puis, elle disparaissait ensuite avec le magot... sans fournir de services.

Pour arriver à ses fins, la Québécoise cachait son véritable corps avec des filtres sur son visage et en modifiant d’autres parties à l’aide de logiciels.

Compte Instagram de «Megan Lalonde»
Compte Instagram de «Megan Lalonde» Capture d'écran du compte Instagram de Meg_Lalo

On pouvait notamment voir la vingtenaire dans plusieurs palais de justice de la province. 

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«Je cours pas après les garçons. Je cours entre deux salles de cour, puis je suis essoufflée», peut-on lire dans une de ses publications avec une photo du palais de justice de Drummondville.

Le hic, c’est que Megan Lalonde ne se rendait pas au tribunal pour représenter des clients. Elle comparaissait plutôt pour des accusations criminelles déposées contre elle. 

Depuis 2022, la mère d’au moins un enfant a été reconnue coupable de six chefs d’accusation de fraude en Beauce, à Shawinigan, à Joliette et à Gatineau.

Lalonde sera de nouveau en cour pour une accusation de fraude en avril prochain, à Victoriaville, où elle a plaidé non coupable.

Séquences publiées sur son Instagram cette semaine par rapport au scandale:

«Pourquoi je n’ai pas été arrêtée?»

En entrevue vendredi, Megan Lalonde a tenu des propos plutôt décousus. 

«Si je fraude depuis des années, pourquoi je n’ai pas encore été arrêtée?» lance avec arrogance la jeune femme.

Megan Lalonde utilisait, entre autres, cette photo modifiée pour se présenter comme «avocate» sur Instagram.
Megan Lalonde utilisait, entre autres, cette photo modifiée pour se présenter comme «avocate» sur Instagram. Photo tirée du compte Instagram Meg_Lalo

Après avoir été reconnue coupable de plusieurs arnaques, elle a en effet évité la prison jusqu’à maintenant en écopant seulement d’amendes, de travaux communautaires et de périodes de probation.

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Elle a ensuite affirmé qu’elle ne se nommait plus «Megan Lalonde» et refusait aussi de dire son véritable nom, tout en insistant pour dire qu’elle est avocate. Mentionnons que toutes les victimes de l’arnaqueuse et des connaissances de celles-ci ont confirmé au Journal son identité vendredi, qui est bel et bien Megan Lalonde.

«J’ai rien à me reprocher et je ne vois pas l’intérêt public de cet article», conclut la jeune femme.

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