En mode lecture: une amitié très spéciale

Karine Vilder
De tous les livres de la rentrée, c’est sans doute celui qu’on attendait avec le plus d’impatience. Parce que depuis la parution du troisième et dernier tome de Vernon Subutex, Virginie Despentes signe ici son premier roman.
Avec la Française Virginie Despentes, il faut s’attendre à tout. D’un roman à l’autre, elle a toujours le chic pour surprendre et marquer les esprits. Mais depuis le temps qu’on la suit, jamais on n’aurait imaginé qu’un jour, elle allait nous offrir un roman épistolaire. Et pourtant...
Tout va commencer avec une publication Instagram. Oscar Jayack, un romancier qui a connu la gloire une bonne dizaine d’années plus tôt, ne va pas se gêner pour y dire du mal de l’actrice Rebecca Latté, dont la beauté ne serait plus qu’un vague souvenir. Du moins selon lui. Car incapable de laisser passer ça, la principale intéressée ne mâchera pas ses mots pour remettre le bonhomme à sa place avec un courriel débutant par «Cher connard».
Des écrits libérateurs
Même si elle est partie sous de très mauvais auspices, leur relation épistolaire prendra rapidement un tout autre tour. Au fil des pages, Oscar parlera par exemple de sa polytoxicomanie ou de ses mésaventures avec Zoé, une ancienne attachée de presse qui vient de le «metooïser» parce qu’il l’aurait autrefois courtisée de manière un peu trop intense. Zoé étant aujourd’hui à la tête d’un blogue féministe comptant plus de 100 000 abonnés, Rebecca sera donc la première à admettre que cette femme n’aurait pu être mieux placée pour lui causer un maximum de torts.
Comme c’est du Despentes, ça se lit tout seul. Ceci étant, les échanges sont souvent longuets et parfois difficiles à distinguer (même ton, même style). Mais de là à dire qu’on n’a pas aimé, il y a une marge.
À LIRE AUSSI CETTE SEMAINE
De la jalousie

Parler d’un recueil de nouvelles n’est jamais chose facile, car chacune de ses histoires est un univers en soi. Avec ce premier recueil, le Norvégien Jo Nesbø a toutefois choisi de se concentrer sur le thème de la jalousie, et les sept récits qui en découlent montrent bien à quel point ce péché capital peut être dévastateur. Surtout pour celles et ceux qui en sont à l’origine ! Un excellent divertissement.

Après avoir pris soin de sa mère grabataire durant des années, Frances sera enfin libre de faire ce qu’elle veut à l’été 1969. Du coup, elle décidera d’aller passer quelque temps au domaine de Lyntons, dans la campagne anglaise. Là-bas, elle rencontrera Cara et Peter, un couple énigmatique avec lequel elle entretiendra bientôt de bien étranges rapports. Une histoire remplie de mystères et de mensonges.

Celui qui nous a donné La panthère des neiges (prix Renaudot 2019) a un très curieux passe-temps : dessiner à la plume des pendus et des suicidés. Et s’il le fait, c’est pour éloigner la mort et se rappeler que «la valeur de l’existence tient à sa brièveté». Ce livre réunit 250 de ces étonnants dessins qui nous feront tantôt sourire, tantôt réfléchir.
Cuisiner avec ce qu’on a

L’idée de ce livre est assez géniale : proposer 10 recettes de base qui ont toutes été déclinées en cinq versions. Par exemple, à partir de la recette de base de one pot pasta, on pourra cuisiner linguine puttanesca aux crevettes, penne alla gigi, farfalle au pesto, rotini tex-mex et pad thaï au tofu. Ensuite, à nous d’improviser 56 autres versions en fonction de ce qu’on a déjà à la maison ou de ce qui est en réclame au supermarché.
Frissons garantis

Le dernier vol
Ce thriller, il a remporté un succès fou dans plusieurs pays. Et bien sûr, on était très curieux de découvrir pourquoi. Alors en gros, voici de quoi il en retourne.
Mariée depuis 10 ans à Rory Cook, un homme politique influent sur le point de se présenter au Sénat, Claire nage en plein cauchemar. À la moindre occasion, son cher époux a en effet la sale habitude de la frapper et de la malmener. Divorcer? D’accord, sauf que la dernière fois où elle a tenté de le faire, Rory a failli l’envoyer dans un hôpital psychiatrique...
Prête à tout
Tout comme Julia Roberts l’a fait en 1991 dans Les nuits avec mon ennemi, Claire va donc soigneusement préparer sa disparition afin de pouvoir recommencer sa vie très loin de New York. Mais à cause d’un changement de dernière minute, tout tombera à l’eau. Pour survivre, elle n’aura plus qu’une option : accepter l’offre de cette inconnue qui, dans un terminal de l’aéroport JFK, lui proposera d’échanger vêtements, papiers et billets d’avion afin de repartir de zéro chacune de son côté.
Sincèrement, on ne s’attendait pas à embarquer aussi fort et aussi vite dans ce thriller. Presque un coup de cœur!