En mode lecture: délicieux huis clos

Karine Vilder
Se déroulant dans un appartement cossu du boulevard Raspail, à Paris, un premier roman qui vaut le détour.
À Paris, il peut faire chaud au mois d’août. Très chaud. Mais ce n’est pas ce genre de détail qui va empêcher le bel Étienne d’organiser un souper.
Déterminé à décrocher au plus vite un mandat susceptible de redorer son blason d’avocat, il a en effet invité chez lui Rémi, qu’il connaît depuis plus d’une vingtaine d’années, ainsi que Johar, son épouse d’origine tunisienne.
Et le plus merveilleux dans tout ça, c’est qu’il n’a qu’à demander à sa nouvelle compagne Claudia de préparer un bon repas pour que son désir devienne réalité. Effacée et d’une timidité presque maladive, Claudia va donc passer la majeure partie de la journée à cuisiner fleurs de courgette farcies, curry de poulet et mousses au chocolat.
Pourtant, recevoir ces gens est à peu près la dernière chose au monde dont elle a envie.
Une soirée délectable
On va commencer à se régaler dès que la soirée va officiellement débuter. Car Claudia, qui rougit à rien, n’est pas la seule à appréhender ce souper.
Johar, à qui l’on vient de faire une offre franchement alléchante, aurait mille fois préféré être seule pour pouvoir réfléchir à son avenir au sein de l’entreprise technologique qui l’emploie
Quant à son mari Rémi, qui est un simple professeur d’économie dans un lycée, disons qu’il a bien d’autres chats à fouetter en ce moment...
Au menu ? Quantité de revirements de situation et de savoureux échanges.
Le tout accompagné de beaucoup, beaucoup de plaisir. L’une des belles surprises de la rentrée littéraire.
À LIRE AUSSI CETTE SEMAINE
Et moi, je me contentais de t’aimer

De cette autrice italienne on a adoré La goûteuse d’Hitler, qui raconte l’histoire de ces femmes recrutées par les SS pour goûter à toute la nourriture destinée au Führer. On a aussi bien aimé ce roman-ci, qui nous transporte cette fois à Sarajevo, quand la guerre faisait rage. On pourra ainsi découvrir le sort des enfants orphelins qui, grâce à l’aide humanitaire, ont pu être emmenés en Italie. Touchant.
Cher connard

Ça fait un moment qu’Oscar Jayack n’a pas produit de vrais bons romans. Cela dit, il continue à écrire. Surtout sur les réseaux sociaux, où il va notamment démolir une actrice dans la cinquantaine qui a autrefois été magnifique. Mauvaise idée, car cette dernière n’hésitera pas à lui répondre aussitôt de manière assez cinglante. Et hop, ainsi commencera le début d’une étonnante amitié. Un roman épistolaire qui déménage !
Les grandes fraudes du paranormal

Avec la rigueur qu’on lui connaît, le journaliste Christian Page jette un éclairage complètement différent sur la plupart des histoires incroyables de monstres ou d’extraterrestres auxquelles on croit depuis notre enfance. Il faut donc s’accrocher parce que les ovnis de la Zone 51, le monstre du Loch Ness ou le Slender Man pourraient bien en prendre pour leur rhume !
Le pain de Christina

S’adressant aussi bien aux néophytes qu’à celles et ceux qui ont déjà l’habitude de façonner leurs propres miches, ce livre est la bible du bon pain maison. En plus de très bien expliquer ce dont on a besoin pour s’y mettre, il nous dit tout sur la préparation du levain. Ensuite, à nous les pains de blé intégral, les miches blanches, les pains à l’érable et aux noix, les baguettes traditionnelles ou les focaccias.
Frissons garantis

Le chant des innocents
Tout droit venue d’Italie, cette nouvelle série policière met en scène l’imposant commissaire Vito Strega... qui a été suspendu de ses fonctions. Il y a quelques semaines, il a en effet abattu quelqu’un dans de nébuleuses circonstances et la psy chargée de le suivre doit déterminer s’il est en mesure ou non de reprendre du collier.
Une situation qui est loin d’arranger ses collègues, les crimes ne manquant pas. Tant pis. Faisant fi des procédures, l’inspectrice Teresa Brusca viendra quand même le trouver pour lui réclamer son aide, car vraiment, rien ne va plus dans les rues de Milan.
Une vague d’horreurs inimaginables
Ça a commencé comme ça, sans prévenir. Le temps que la police arrive sur place, la meurtrière avait déjà poignardé sa victime à près de 90 reprises. Un vrai cauchemar. Mais ce n’est pas le pire. Le pire, c’est l’âge de la meurtrière : 13 ans.
À peine 24 heures plus tard, ça sera au tour d’un jeune de 14 ans de tuer. Cette fois à coups de marteau. Et puis il y aura cette gamine de 15 ans qui supprimera un professeur dans les toilettes de l’école...
Comment expliquer une telle épidémie de violence ? Même s’il n’a pas les coudées franches, Vito Strega va réussir le double exploit de le découvrir... et de nous offrir une bonne dose de stress !