Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le voyage catastrophique de l'explorateur John Franklin dans le Grand Nord : un récit troublant de Fabrice Humbert

Partager
Photo portrait de Karine Vilder

Karine Vilder

2023-07-29T04:00:00Z
Partager

Le 19 mai 1845, l’explorateur John Franklin et son équipage quittent l’Angleterre pour trouver le passage du Nord-Ouest, en plein océan Arctique. Deux ans plus tard, la femme de Franklin va tenter l’impossible pour les retrouver.

Ce n’est pas la première fois qu’un romancier s’inspire de la dernière et terrible expédition du Britannique John Franklin, qui est parti en 1845 avec 134 hommes à bord de l’Erebus et du Terror dans l’espoir de franchir le passage du Nord-Ouest.

Jules Verne l’a fait en 1866 pour en tirer Les aventures du capitaine Hatteras

Photo fournie par les Éditions Gallimard
Photo fournie par les Éditions Gallimard

Il y a une quinzaine d’années, avec son effroyable Terreur, l’écrivain américain Dan Simmons nous a aussi permis de découvrir le cauchemar de tous ceux qui avaient fait partie de cette funeste expédition polaire. Maintenant, au tour du Français Fabrice Humbert de s’emparer du sujet. En y glissant toutefois un nouveau personnage : celui de lady Jane Franklin, la femme de l’explorateur.

Qu’on lui ramène son mari !

Après avoir été l’un des rares survivants britanniques de la bataille navale de Trafalgar, sir John Franklin a commencé à voguer sur les eaux de l’océan Arctique pour explorer plus à fond la côte nord du Canada. De ce fait, il sera même élevé au rang de chevalier par George IV ! Mais juste avant ça, il s’est marié avec Jane, une amie de feu sa première épouse. 

Publicité

C’est d’ailleurs avec elle que le roman s’ouvre : alors que son mari n’a pas donné le moindre signe de vie depuis deux ans – soit depuis qu’il est retourné dans le Grand Nord –, Jane va le voir en rêve et se mettre en tête d’envoyer une expédition de secours à sa recherche. 

Et pour voir ce projet se concrétiser, elle sera prête à remuer ciel et mer. Une histoire fascinante et pleine de rebondissements qui méritait d’être racontée. 

À LIRE AUSSI CETTE SEMAINE

Robert Oppenheimer – Triomphe et tragédie d’un génie

Photo fournie par les Éditions le cherche midi
Photo fournie par les Éditions le cherche midi

Comme on peut le lire sur la page couverture, c’est la bio qui a inspiré le film Oppenheimer. Et quelle bio ! Aussi fascinante que facile à lire, elle retrace le parcours hors-norme du physicien américain Robert Oppenheimer, aussi surnommé le « père de la bombe atomique ». On signale au passage qu’en 2006, elle a remporté le prix Pulitzer.

Le livre du désert

Photo fournie par les Éditions Pocket
Photo fournie par les Éditions Pocket

Envie d’un roman qui flirte avec le fantastique ? En voici un de la regrettée Mo Hayder. Celles et ceux qui la connaissent savent déjà qu’avec elle, il faut s’atten-dre à tout. Même à une intrigue mettant en scène 13 personnes prisonnières d’un désert. Et histoire d’en rajouter une couche, elles n’auront que 12 chances pour parvenir à se tirer de là, sinon... 

Les 50 plus beaux voyages de Lonely Planet

Photo fournie par les Éditions Lonely Planet
Photo fournie par les Éditions Lonely Planet

Ici, il y a de quoi rêver pendant les cinquante prochaines années. Pour souligner leur demi-siècle d’existence, les Éditions Lonely Planet ont réuni dans ce livre les voyages qui ont vraiment su faire battre les cœurs de leurs collaborateurs. Et il y en a pour tous les goûts : road trip en Côte-Nord jusqu’au bout de la route 138, canoë bivouac sur les grands lacs suédois, escapade à Okinawa, le Brésil avec un budget limité, etc.

Publicité

Breakfast all day !

Photo fournie par les Éditions La Martinière
Photo fournie par les Éditions La Martinière

Pourquoi ce titre en anglais ? Alors là, mystère... Cela dit, ce livre est une vraie mine d’idées si on est du genre à raffoler des déjeuners à toute heure du jour. Quesadilla au cheddar et œufs brouillés, bircher pomme et gingembre, gaufres, roulés à la cannelle, omelette végane, porridge, granola aux fruits, rösti de pommes de terre... De quoi se régaler !

Frissons garantis

Photo fournie par les Éditions Sonatine
Photo fournie par les Éditions Sonatine

Black Flies

Après avoir échoué au concours d’entrée de la faculté de médecine, le jeune Ollie Cross s’est résigné à devenir ambulancier urgentiste. On va donc être aux premières loges pour découvrir tout ce à quoi il va être confronté au fil des mois dans le Harlem des années 1990 : les surdoses, les défenestrations, les crises cardiaques, les blessures par balle, les enfants écrasés, les psychoses schizophréniques, les cadavres pourrissants, les accouchements dans des conditions sordides, les corps mutilés, etc.

Les vrais anges de New York

Face à tant de violence et à tant de situations cauchemardesques, les coéquipiers d’Ollie ont depuis longtemps appris à se réfugier dans le cynisme et l’indifférence la plus totale. En effet, à quoi bon s’acharner à sauver toxicomanes, suicidaires ou vieillards malades alors que tous sont appelés à mourir d’un jour à l’autre ?

Pour Ollie, ce nouveau quotidien ressemblera assez vite à un véritable film d’horreur. Car en plus d’avoir à supporter chaque jour l’indicible, il devra en prime se faire accepter de collègues qui ne vont pas nécessairement tous bien.

Pas toujours agréable à lire – certaines scènes d’un réalisme choquant pourraient carrément faire pâlir d’envie David Cronenberg ! –, mais très bon. Un film en a d’ailleurs été tiré. 

Publicité
Publicité