En marge de la sortie de «M3GAN 2.0»: voici le top 5 des poupées les plus effrayantes des films d’horreur

Isabelle Hontebeyrie
Traditionnellement associées à l’enfance, les poupées sont les accessoires parfaits des films d’horreur. Et avec l’arrivée dans les salles de M3GAN 2.0, c’est l’occasion de se faire frissonner...
M3GAN
Poupée à l’intelligence artificielle ultra-sophistiquée, conçue pour personnifier la compagne idéale des enfants et le soutien de parents débordés, M3GAN représente la quintessence de la peur technologique de ce millénaire. Son sourire figé a fait trembler les cinéphiles en 2023 et s’apprête à réitérer. Car M3GAN 2.0 se déroule deux ans après les événements du premier volet. Gemma, la roboticienne, a rendu M3GAN inoffensive, mais sa technologie est dérobée afin de créer AMELIA, une androide tueuse qui veut conquérir le monde. Et Cady convainc sa tante de reconstruire M3GAN afin qu’elle puisse se battre contre AMELIA.
«Quand James [Wan, le producteur] et moi avons commencé à parler de la suite, il a pensé que ce serait cool qu’il y ait un autre robot pire que M3GAN. Nous étions tous deux tout à fait d’accord. Et nous nous sommes dit que la suite pourrait être une histoire de rédemption pour M3GAN. Mais en même temps, on ne sait pas vraiment si l’allégeance de M3GAN va à Gemma et Cady ou à d’autres intelligences artificielles», a déclaré le réalisateur Gerard Johnstone aux médias. Et les amateurs auront la réponse à cette question le 27 juin prochain.
Chucky

Chucky, c’est un rire sadique, des sursauts à la pelle et un suspense à couper au... couteau. C’est en 1988 que la poupée maléfique fait sa première apparition au grand écran dans Jeu d’enfant (Child’s Play), alors que Charles Lee Ray, un tueur en série, décide de transférer son âme dans une poupée.
«Je voulais écrire une satire particulièrement sombre sur la manière dont le marketing affecte les enfants. Les poupées Cabbage Patch étaient très populaires à l’époque, et j’ai rassemblé les deux idées», a indiqué Don Mancini, le scénariste des sept longs-métrages de cette franchise aux 334 M$ de recettes, sans compter les produits dérivés (et le reboot de 2019), pour 64 M$ de budget de production au total.
C’est l’acteur Brad Dourif qui prête sa voix rauque à Chucky, et il expliquera: «La première leçon que j’ai apprise, c’est que Chucky adore son travail. J’étais probablement un peu trop sérieux au début. Il m’a fallu longtemps pour comprendre qu’au fond, tout ceci n’est qu’un jeu. Peu importe la gravité ou la douleur, ça reste du jeu. Et si on ne joue pas, on ne peut pas vraiment y arriver.»
Annabelle

C’est en 2013, dans La conjuration (The Conjuring), qu’Annabelle, poupée antique de porcelaine, débarque sur les écrans pour terroriser les amateurs d’horreur. Devant le succès inattendu du concept (2,2 G$ pour la trilogie créée par James Wan), les studios approuvent deux suites en 2016 et en 2021. Car l’idée de base est de suivre les tribulations d’Ed et Lorraine Warren, un couple de spécialistes du paranormal ayant réellement existé.
«Il n’y a pas de recette miracle pour rendre les choses effrayantes. Mon objectif est de me faire peur, a expliqué James Wan dans les pages de Vulture. Si je peux me faire peur avec mes idées et mes concepts, alors ça veut dire qu’il y a une forte possibilité pour que le public ressente la même chose que moi. La peur de l’inconnu est évidemment un angle narratif important, très courant dans les histoires d’horreur. Stephen King a souligné qu’il existe deux types de peur: la peur d’un événement extérieur qui pourrait vous blesser et la peur de l’horreur qui vient de l’intérieur.»
Billy

Dès sa première apparition dans Décadence (Saw), en 2004, Billy a gravé son image dans l’esprit des amateurs d’horreur. Cette marionnette au visage de clown, avec ses joues peintes en spirale, son nœud papillon rouge et son costume, est l’avatar de Jigsaw (John Kramer), le concepteur des jeux mortels de la franchise aux 10 films.
«J’ai bricolé Billy la marionnette avec des bâtonnets de crème glacée et des balles de ping-pong dans mon petit appartement de Melbourne, en Australie, pour le court-métrage Saw, qui devait nous servir à présenter le scénario. Quand le film a finalement démarré, je pensais que nous aurions une marionnette en animatroniques géniale et à la fine pointe de la technologie. Mais non. C’était un film à si petit budget que les producteurs nous ont simplement demandé de réutiliser celle que j’avais réalisée. Et c’est ce qui se trouve dans le film.»
Fats

Si vous ne connaissez pas la poupée Fats du film Magie (Magic), elle vaut le détour. Le long-métrage date de 1978, a été réalisé par Richard Attenborough (si, si) et met en vedette Anthony Hopkins, plus tard Hannibal Lecter. Le futur acteur oscarisé se métamorphose en magicien ventriloque, Fats étant le nom de sa marionnette. Mais elle est aussi l’expression de sa seconde personnalité plutôt meurtrière et dont il ne contrôle pas les agissements. On aura un sourire quand on saura que Steven Spielberg avait exprimé son intérêt à occuper le siège de réalisateur et, au chapitre de la distribution, que Jack Nicholson et Robert De Niro avaient été envisagés pour le rôle.