[EN IMAGES] À 100 km/h, un chauffard ivre arrache sa galerie et termine sa course chez la voisine
Une femme de Saint-Philémon, dans Bellechasse, a eu toute une surprise lors de son retour à la maison

Vincent Desbiens
Une femme de Bellechasse a eu la surprise de sa vie en revenant chez elle dimanche soir: une partie de sa propriété a été saccagée par un chauffard qui a terminé sa course dans la galerie de sa voisine.
«Je suis arrivée une minute après que ça a lieu. Dans ma tête, ce genre d’évènements, ça se passe ailleurs, aux États-Unis ou en Asie. Tu peux pas t’attendre à voir ça dans ta cour», raconte Marilyn Jolin, une résidente de Saint-Philémon, en Chaudière-Appalaches.

En arrivant dans son stationnement de la rue Principale, Mme Jolin a constaté que le conducteur d’un Toyota Corolla beige a complètement arraché l’escalier de bois qui mène à son balcon avant et une partie des soutiens de ce dernier. La course du véhicule s’est arrêtée dans l’escalier de sa voisine, freinée par un arbre mature.
Elle a pu revoir toute la scène sur une vidéo de surveillance captée par la caméra de son voisin d’en face. On y voit l’homme au volant de la voiture foncer à vive allure avant de glisser dans une entrée de gravier, de perdre le contrôle et de faire un vol plané qui l’emmène à quelques mètres d’une maison unifamiliale.

Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont procédé à l’arrestation du chauffard pour conduite avec les capacités affaiblies. L’homme dans la trentaine a été remis en liberté en attendant la suite des procédures dans le dossier.

«Le gars était en panique, il arrêtait pas de s’excuser et voulait faire un constat à l’amiable et me disait qu’il viendrait tout réparer. Clairement, je ne voulais rien savoir de cette option, parce que c’est un miracle que personne n’ait été blessé là-dedans.»
Drame évité
Marilyn Jolin a trois enfants. Sa voisine, Fanny Bourgeois, est la mère de cinq autres. Par miracle, aucun d’entre eux n’était sur le terrain en ce beau dimanche soir ensoleillé.

«J’y pense et j’en fais encore de l’anxiété, confie cette dernière. Mes enfants, surtout mon plus jeune de trois ans, jouent toujours dans cet escalier-là. Heureusement, on était en voyage à trois heures de route quand ça s’est produit. C’est certain qu’à la vitesse qu’il arrivait il en tuait un.»

Les deux voisines soutiennent que des passants marchent souvent devant leurs maisons en soirée et que plusieurs familles habitent tout près.
Zone à risque
D’après ce que les policiers de la Sûreté du Québec ont pu constater sur la vidéo des évènements, l’homme dans la trentaine circulait à plus de 100 km/h dans une zone limitée à 50. Mme Jolin soutient que ce n’était pas, non plus, la première fois qu’elle voyait le concitoyen en question passer à toute allure devant chez elle.

«Il n’est pas le seul, ça roule en fou ici, fait valoir Fanny Bourgeois. Il y a un radar environ 40 mètres après ma maison et ce n’est pas rare qu’on puisse y lire des 70, 80 km/h. C’est dangereux et la Ville ne peut rien faire pour sécuriser le secteur parce que c’est une route provinciale.»
Marilyn Jolin s’est rendue aux bureaux de la Municipalité pour se plaindre de la vitesse dans les jours précédents l’accident spectaculaire, parce qu’elle craignait pour la sécurité de ses enfants. Force est de constater que la vie lui a donné raison.
«Il est temps que le ministère des Transports fasse quelque chose pour nous venir en aide. C’est une preuve évidente que des mesures doivent être mises en place pour assurer la sécurité des citoyens. Par chance, ce n’est que du matériel. Il ne faut pas attendre que quelqu’un en meure.»
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