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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

[EN IMAGES] Les trésors du 1er juillet ou quand les objets abandonnés deviennent aubaines

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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2025-07-02T04:00:00Z
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Des chasseurs de bonnes affaires ont fait leurs emplettes gratuites dans les rues de Montréal même si les déménagements sont moins nombreux qu'avant.

Laurence Martin venait de déposer ses dernières affaires sur le trottoir, mardi midi. Canapé beige, vêtements d’hiver, chaussures de randonnée, petit bureau en bois: tout ce qui ne rentre pas dans son nouveau 5 1/2 à 1300$.

Les vieilles affaires que Laurence avait hâte de mettre au chemin avant de quitter son appart de la 5e Avenue pour de bon, mardi.
Les vieilles affaires que Laurence avait hâte de mettre au chemin avant de quitter son appart de la 5e Avenue pour de bon, mardi. Photo Julien McEvoy

«Ça part vite depuis ce matin», s’est étonnée la femme de 30 ans au sujet de ceux qui ont ramassé plusieurs de ses objets.

Le logement qu’elle quitte illustre parfaitement la crise qui frappe les locataires. Son propriétaire a tenté d’augmenter son 6 1/2 de 1530$ à 2030$, une hausse de 30% que Laurence a refusée.

Une femme examine les vêtements abandonnés par Laurence, évaluant ce qui pourrait lui servir ou se revendre.
Une femme examine les vêtements abandonnés par Laurence, évaluant ce qui pourrait lui servir ou se revendre. Photo Julien McEvoy

Résultat: l’appartement non entretenu a finalement été loué 1995$ à des étudiants en colocation. Le propriétaire a eu le prix qu’il voulait.

«J’en reviens pas encore que j’aie trouvé ça», nous a-t-elle confié. Son nouvel appart est «pas cher», dit-elle, dans le contexte où les loyers moyens frôlent les 2000$ à Montréal.

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Un couple de personnes âgées inspecte le mobilier avec attention, l’homme observant pendant que la femme évalue la qualité du matériel.
Un couple de personnes âgées inspecte le mobilier avec attention, l’homme observant pendant que la femme évalue la qualité du matériel. Photo Julien McEvoy

Les déménagements du 1er juillet sont plus rares qu’avant au Québec. En 2023, 7,8% des Québécois ont déménagé, contre 10,3% en 2019. La grande valse des boîtes de carton tourne au ralenti, mais les occasions se concentrent.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Derrière certains déménagements forcés par une hausse de loyer se cache un petit trésor urbain. Ces objets abandonnés alimentent une économie parallèle où récupérateurs avisés et familles en quête d’aubaines se croisent.

Des trouvailles laissées sur le bord du chemin à Rosemont, à Montréal, le 1er juillet 2025.
Des trouvailles laissées sur le bord du chemin à Rosemont, à Montréal, le 1er juillet 2025. Photo Julien McEvoy

«C’est vieux quand même, mais ça a été rénové», explique Laurence à propos de son nouveau logement. Une chance inouïe dans un marché où le nombre de logis fond.

Pendant qu’elle termine son déménagement, les passants continuent d’évaluer ses affaires. Certains repartiront les mains vides, d’autres avec un manteau d’hiver qui leur évitera un achat de 200$. Une économie circulaire qui s’adapte à la rareté du logement abordable.

Les aubaines du 1er juillet

Mobilier: tables, chaises, bibliothèques en bon état

Vêtements d’hiver: manteaux, bottes souvent peu usées

Électroménagers: appareils fonctionnels, mais encombrants

Livres et décorations: articles faciles à transporter

Conseil: passer tôt le matin pour les meilleurs choix

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