EN IMAGES | Le combat continue pour certaines, «journée mémorable» pour d'autres
Agence France-Presse
La droite conservatrice américaine a chaleureusement salué vendredi l'arrêt de la Cour suprême qui «jette aux oubliettes de l'Histoire» le droit à l'avortement, tandis que la gauche et plusieurs organisations ont au contraire promis de continuer à se «battre» pour le défendre.
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«En renvoyant la question de l'avortement aux États et au peuple, la Cour suprême a réparé une erreur historique», s'est félicité sur Twitter l'ancien vice-président Mike Pence, qui fut le bras droit de Donald Trump à la Maison-Blanche.
...and support for women in crisis pregnancies to every state Capitol in America. Having been given this second chance for Life, we must not rest and must not relent until the sanctity of life is restored to the center of American law in every state in the land.
— Mike Pence (@Mike_Pence) June 24, 2022
Maintenant que le célèbre arrêt qui garantissait ce droit depuis près de 50 ans au niveau fédéral a été «jeté aux oubliettes de l'Histoire, une nouvelle arène s'ouvre», a ajouté ce républicain, fervent chrétien évangélique, qui évoque «une seconde chance pour la vie» et exhorte chaque État du pays à interdire les IVG.
La Pro-Life Campaign a aussi évoqué «une journée mémorable pour les droits humains».
Dans une volte-face historique, la très conservatrice Cour suprême des États-Unis, profondément remaniée par Donald Trump, a enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter, mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse.
Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, mais renvoie les États-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique «Roe v. Wade» de 1973, quand chaque état était libre de les autoriser ou non.
«Demain, nous nous battons»
Même si cette décision était attendue depuis mai et une fuite inédite dans la presse, les camps de pro et des anti se sont immédiatement mobilisés, à l'image des fractures souvent irréconciliables qui traversent les États-Unis.
«Aujourd'hui, la Cour suprême a non seulement renversé près de 50 ans de précédent historique, elle laisse également au bon vouloir des politiciens et idéologues la décision la plus personnelle qui soit», a déclaré l'ancien président démocrate Barack Obama sur Twitter, accusant la haute juridiction d'avoir «attaqué les libertés fondamentales de millions d'Américaines».
For more than a month, we’ve known this day was coming—but that doesn’t make it any less devastating. Here are my thoughts from when we first saw the draft ruling: https://t.co/aegHc7AoTm
— Barack Obama (@BarackObama) June 24, 2022
«Aujourd'hui, nous pleurons. Demain, nous nous battons», a renchéri la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.
La principale organisation de planification familiale américaine a promis de son côté de continuer à «se battre» pour rétablir ce droit, et de le préserver autant que possible au niveau local.
«Vous ressentez sans doute beaucoup d'émotions - de la douleur, de la colère, de la confusion. C'est normal, nous sommes avec vous et nous n'arrêterons jamais de nous battre pour vous», a tweeté Planned Parenthood.
If you need an abortion, help is available to make sure you get the care you need. Call 1-800-230-PLAN or visit https://t.co/lR8fbYiicf.
— Planned Parenthood (@PPFA) June 24, 2022
Même message de l'organisation de défense des droits humains Amnestie Internationale, qui appelle à «agir» pour «protéger le droit à l'avortement aux États-Unis». «Vous n'êtes pas libre si vous ne pouvez pas décider de votre propre avenir. L'avortement est un droit humain», a-t-elle martelé.
Take action.
— Amnesty International (@amnesty) June 24, 2022
Take action.
Take action.
Take action.
Take action.https://t.co/u3egBdcfla











