EN IMAGES | FEQ : Un public en feu pour Marshmello

Yves Leclerc | Journal de Québec
Avec ses lasers, des effets visuels, ses succès, du gros son et des basses fréquences tonitruantes, qui traversaient les corps, Marshmello a conquis un public en feu, hier, lors de son passage sur les Plaines.
Le public, familier avec son répertoire, s’est éclaté royalement au son des rythmiques souvent syncopées et déployées avec puissance par l’homme à la tête de guimauve.
Le DJ de 30 ans de Philadelphie s’est pointé sur scène vers 22h15 avec des images où Marshmello, qui portait un costume d’astronaute, effectuait une sortie dans l’espace.
En deux temps et trois mouvements, des jets de fumée et une explosion de confettis ont été lancés. C’était parti. Et pour une bonne heure et demie d’électro et de sons de l’espace livrées à grande intensité et de façon spectaculaire.
Des « êtes-vous prêts Québec? », Marshmello en a distribué un et un autre, montant, souvent sur la structure où ses instruments de travail étaient installés.
Durant Back in Time, les fans sautaient solidement sur les Plaines. Pendant Here with Me, les gens ont chanté, tout comme lors du succès Happier et à d’autres moments. Marshmello a réussi, tout au long de la soirée, à maintenir un niveau d’énergie à 10.
Comme tout bon DJ qui se respecte, Christopher Comstock provoque des montées d’adrénaline avec des extraits, entre autres, du Seven Nation Army des White Stripes, We Like to Party des Vengaboys et Smells Like Teen Spirit de Nirvana.
Il a abandonné, lors de la portion finale de son spectacle, les rythmes syncopées, qui commençaient à être un peu redondantes, avec une bonne version de Numb, simple qu’il a lancé en juin, Be Kind avec la voix d’Halsey et Come & Go. Ça faisait du bien, après tout ce boucan, d’entendre quelques mélodies soutenues avant que ça se termine avec l’explosion d’une série de pétards.
Comme le veut la tradition, lors de cette soirée électro, les articles de plages étaient nombreux parmi la foule avec des nouilles de piscine multicolores, des ballons de plage, des requins volants et... une poupée gonflable masculine.
Oliver en feu
C’est bien beau les flammes, la fumée, les rayons lasers, mais pour être agréables, les soirées électros, doivent, d’abord et avant tout, être constituées de bons « beats ».

Ce qu’a compris Oliver Heldens avant l’arrivée de Marshmello. Des bons « beats », il en avait une grande quantité dans son ordinateur.
Le DJ des Pays-Bas a accoté son simple Koala avec quelques mesures de Madonna, une version d’I Was Made For Loving You de Kiss et Le Freak de Chic, créant une ambiance de club survoltée. Lui, il a mis le feu solide sur les Plaines. Ça dansait même dans les tentes corporatives et dans la zone VIP. C’est bien pour dire. Ça se peut.
On a même eu droit à une version remixée et plus rapide de Another Brick in the Wall Part 2 de Pink Floyd, Une belle histoire de Fugain et de son Big Bazar et Désenchantée de Mylène Farmer pour mettre un terme à sa prestation. Quoi dire de plus. Oliver Heldens a été impeccable sur les Plaines.
« Vous êtes incroyables. Je t’aime Québec », a-t-il lancé, derrière ses équipements. Disons que le DJ de 27 ans de Rotterdam qui avait mis la barre haute pour Marshmello.
Chez lui

Connu sous le nom de Millimetrik, Pascal Asselin, DJ de Québec, a vécu un immense moment, lorsqu’il s’est produit sur la grosse scène des Plaines, sur le coup de 19h, pour lancer la soirée.
Intense, épique et mémorable sont les trois mots qui sont sortis de sa bouche, lorsqu’on lui a demandé de résumer son passage de 35 minutes sur les planches.
« J’avais souvent rêvé de me produire sur les Plaines en me disant que ça ne se pouvait pas et que j’étais trop petit pour ça », a-t-il fait savoir, lors d’un entretien en arrière-scène, après sa prestation.
Millimetrik avait déjà acheté sa passe pour le Festival lorsque le directeur de la programmation Louis Bellavance lui a proposé d’être de cette soirée.
« Je ne voulais pas rater Rage Against the Machine », a-t-il indiqué, souhaitant, maintenant, que la chose sera possible.
Accompagné par le batteur Jean-Michel Perrier et deux danseuses, Millimetrik a proposé plusieurs titres de son album Sun-Drenched lancé l’année dernière. Dominic Pelletier et Liana Bureau sont venus chanter quelques titres devant une bonne foule, la plus grosse de sa carrière.
« C’est chez nous ici. Vous n’avez pas idée à quel point ça fait du bien d’être dans sa ville et sur ce fucking stage là », a-t-il lancé au début de sa visite sur les planches.
On a pu voir un drapeau du Québec devant la scène et on a senti une belle « vibe » se mettre en place durant L’Enfant du feu.
MIllimetrik a entrepris sa prestation avec beaucoup de batterie et de percussions électroniques. Un clin d’œil à son passé de batteur. Ce qui a donné une entrée estivale, dynamique et avec du gros son.
« J’ai eu toutes sortes de réflexions en préparant ce spectacle. J’ai choisi d’y aller avec ma couleur et d’être moi-même. Ce que je fais, c’est une house plus légère et avec des percussions. Il y a dix ou 15 ans, plus jeune, j’aurais fait comme tout le monde. Je ne dis pas ça pour me vanter, mais ça fait dix ans que j’incorpore des sonorités de batterie dans ma musique. J’y crois », a-t-il dit.
Avec l’annulation de la prestation de l’Australienne Alison Wonderland, pour des raisons de maladie, les amateurs de « beats » ont eu droit à Oliver Lee et James Carter du duo britannique Snakehips.
On a reconnu Party Up (Up in Here) de DMX, September de Earth Wind and Fire et les succès Don’t Leave et All My Friends