EN IMAGES | Des centaines de manifestants contre Elon Musk devant des magasins Tesla aux États-Unis
AFP
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi devant des magasins Tesla aux États-Unis dans le cadre d’une journée mondiale d’opposition à Elon Musk, patron de la marque automobile et proche conseiller de Donald Trump.
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Devant la boutique new-yorkaise à Manhattan, entre 500 et 1000 personnes ont demandé la démission de l’homme le plus riche de la planète, désormais à la tête d’une commission pour l’efficience gouvernementale (DOGE), chargée par le président Trump de traquer la fraude et couper dans les dépenses jugées inutiles du budget fédéral.

Ces manifestants étaient réunis à l’appel notamment des écologistes de Planet Over Profit, pour qui «arrêter Musk va permettre de sauver des vies et protéger notre démocratie».
«Elon Musk doit partir», ont-ils chanté en chœur devant l’une des quelque 200 boutiques Tesla des États-Unis et d’Europe, où des appels au rassemblement ont été lancés.

Pour Amy Neifeld, une psychologue américaine de 70 ans qui n’a pas battu le pavé depuis les manifestations contre la guerre du Vietnam dans les années 1970, Elon Musk mène les États-Unis vers le «fascisme».
«Je suis juive et j’ai grandi avec une profonde conscience de ce qu’est le fascisme. Et ça ne fait qu’empirer depuis l’élection [de Donald Trump]», explique-t-elle à l’AFP.

«Il faut qu’on fasse quelque chose très rapidement, parce qu’il [Donald Trump] va très vite», ajoute Amy Neifeld.
«On détruit mon pays, et Musk en est le responsable», abonde Hudson Fisher (son nom de blogueur), qui porte une pancarte autour du cou sur laquelle on peut lire: «Trump est un piètre vice-président», suggérant qu’Elon Musk, aussi patron de SpaceX, tient les rênes du pouvoir.
«Il a trop d’argent et de pouvoir. Il a plus de pouvoir que les gouvernements, sans qu’il n’y ait aucun contrôle. C’est ça, le vrai danger», assure-t-il.

La manifestation new-yorkaise, encadrée par un important dispositif policier, s’est déroulée puis dispersée dans le calme tout comme celle de Washington, à l’occasion de laquelle quelque 150 personnes se sont rassemblées dans une ambiance festive.
«Virez Musk, fermez DOGE», pouvait-on lire également sur des pancartes dans la capitale américaine.
Interrogée sur ces rassemblements, Tesla n’a pas répondu dans l’immédiat.

Depuis plusieurs semaines, les actes de vandalisme et de contestation se sont multipliés contre Tesla en raison de l’implication politique d’Elon Musk.
Le gouvernement américain considère désormais les attaques contre Tesla comme du «terrorisme intérieur», comme l’a encore rappelé cette semaine la ministre de la Justice, Pam Bondi.
Jeudi, un Américain soupçonné d’avoir incendié cinq véhicules Tesla et de les avoir criblés de balles avec un fusil semi-automatique à Las Vegas a été placé en détention provisoire. Il encourt 20 ans d’emprisonnement pour ces méfaits.