En finale de l’Association de l’Est contre les Hurricanes, les Panthers sont en quête d’une troisième présence en finale consécutive

Les Panthers de la Floride ne sont plus qu’à quatre victoires d’atteindre la finale de la Coupe Stanley pour une troisième année de suite. À une époque où la parité est grandement présente dans la LNH, on parle pratiquement d’un tour de force. Se faisant, ils imiteraient leurs cousins floridiens, auteurs d’une séquence identique de 2020 à 2022. Pour la deuxième fois en trois ans, ce sont les Hurricanes qui se dressent devant eux en finale de l’Association de l’Est. En 2023, les Panthers avaient balayé leurs rivaux en quatre matchs. D’ailleurs, depuis qu’ils ont remporté la Coupe Stanley en 2006, les Hurricanes se sont cassé le nez en finale d’association à trois occasions.

Gardiens

Panthers: capable du meilleur et du pire

Solide en général, il est arrivé à Sergei Bobrovsky de l’échapper à l’occasion depuis le début des séries éliminatoires. Dans quatre des sept confrontations face aux Maple Leafs, il a maintenu un taux d’efficacité inférieur à ,885. On se rappellera que c’est cette irrégularité qui avait permis aux Oilers de forcer la tenue d’un septième match, après avoir tiré de l’arrière 0-3, lors de la dernière finale de la Coupe Stanley.

Hurricanes: une santé fragile

Frederik Andersen est le gardien le plus solide depuis le début des séries éliminatoires. Il est le seul à avoir maintenu une moyenne inférieure à deux buts alloués par match (1,36). Puisqu’il n’a accordé plus de deux buts qu’une seule fois depuis le début des séries, la pression pourrait se retrouver sur les épaules de son vis-à-vis. Par contre, il pourrait tomber au combat à tout moment. Il a raté trois mois de la saison régulière en raison d’une blessure à un genou. Il s’est également absenté pendant un peu plus d’un match et demi face aux Devils.

Défenseurs

Panthers: du jeu hermétique

Acquis à la date limite des transactions, Seth Jones a permis aux Panthers d’enfin miser sur un arrière habile en relance. Pour leur part, Gustav Forsling, Aaron Ekblad, Niko Mikkola, Nate Schmidt et Dmitry Kulikov contribuent grandement au fait que les Panthers accordent moins de 24 lancers par match. Ce qui vient camoufler les soirées erratiques de Bobrovsky.

Hurricanes: trois paires équilibrées

On parle ici d’une brigade défensive équilibrée au possible au sein de laquelle pratiquement tout le monde joue plus de 20 minutes par match. Au sommet de ce groupe, Jaccob Slavin, l’un des arrières les plus fiables défensivement de la LNH. Avec Brent Burns et lui sur la patinoire en même temps, le temps de réaction est minime. Shayne Gostisbehere est le maillon faible du sextuor, mais il compense par sa contribution en attaque.

Attaquants

Panthers: lourds et fatigants

Pas facile d’affronter les attaquants des Panthers. Ils sont lourds, ils sont robustes, ils appliquent de la pression et, avec Matthew Tkachuk, Sam Bennett et Brad Marchand en tête, ils trouvent toujours une façon de faire perdre patience à leurs adversaires. Leurs trois premiers trios sont capables de marquer des buts. Les Panthers sont également des spécialistes du jeu défensif, comme le prouvent les nominations d’Aleksander Barkov et de Sam Reinhart pour le trophée Selke.

Hurricanes: les spécialistes de l’usure

Il est également éreintant de se mesurer aux Hurricanes, mais pas pour les mêmes raisons. La spécialité de la troupe de Rod Brind’Amour est d’épuiser leurs rivaux en appliquant de la pression en récupération de rondelle, en attaquant par vague et en contrôlant jalousement la rondelle. À cet égard, ils sont bien servis par leur vitesse. Seth Jarvis, Sebastian Aho et Logan Stankoven ne sont pas les plus gros, mais ils sont étourdissants.

Entraîneurs

Panthers: le plus expérimenté

En Paul Maurice, les Panthers comptent sur l’entraîneur-chef actif le plus expérimenté (deuxième dans l’histoire de la LNH derrière Scotty Bowman). Il vient de compléter sa 27^e saison derrière le banc d’une équipe de la LNH. Bien que calme et posé, il semble être un excellent motivateur. Parfait en six occasions, il n’a jamais perdu un match numéro 7.

Hurricanes: tel joueur, tel coach

Embauché en 2018, il est le troisième entraîneur comptant le plus d’ancienneté dans le circuit Bettman (Jon Cooper et Jared Bednar le devancent). Au fil des saisons, il a su insuffler l’intensité, la hargne et l’éthique de travail qui le définissaient en tant que joueur. C’est sa troisième présence en finale de l’Association de l’Est en sept ans à la barre de cette équipe.

Unités spéciales

Panthers: un réveil nécessaire

La faible contribution de l’attaque massive aurait pu couler les Panthers face aux Maple Leafs. Lors des cinq derniers matchs de cette série, les Floridiens n’ont converti que deux de leurs 18 occasions (11,1%). Ils devront y remédier, car face à une formation aussi pingre que les Hurricanes, ça n’annonce rien de bon.

Hurricanes: prêts de la perfection

Ils sont l’équipe qui a accordé le moins de buts depuis le début des séries (18). Leur discipline et leur travail en infériorité numérique ne sont pas étrangers à cette statistique. Ils n’ont alloué que deux buts en 30 occasions (93,3%). Une efficacité attribuable au travail de Slavin, Burns, Jordan Staal et Jordan Martinook. L’attaque massive n’est pas en reste avec un taux de 28,1%.

Impondérables

Panthers: pas vraiment de repos

Sortant d’une éreintante série face aux Leafs, ils n’auront eu que 48 heures de repos. Au moins, ils ont l’expérience des longs parcours en séries éliminatoires. Dix joueurs de cette formation ont pris part aux deux dernières finales de la Coupe Stanley.

Hurricanes: maîtres chez eux

Ils sont pratiquement invincibles à domicile. Au cours de la saison régulière, ils n’ont subi que neuf revers à la maison. Depuis le début des séries, ils n’ont toujours pas perdu devant leurs partisans. Les Panthers auront donc fort à faire pour leur ravir l’avantage de la patinoire.