Débat ultime sur LCN: le candidat du PQ passe un mauvais quart d’heure
Les cinq principaux candidats dans Arthabaska s’entendent au moins sur une chose: la souveraineté n’est pas une priorité pour les électeurs cet été

Marc-André Gagnon
Les cinq principaux candidats dans Arthabaska s’entendent au moins sur une chose: la souveraineté n’est pas une priorité pour les électeurs qu’ils ont rencontrés cet été. «Il y a une discussion à avoir sur le référendum», croit même le péquiste Alex Boissonneault.
Lors d’un ultime débat sur les ondes de LCN, le candidat et chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a profité d’une question sur le sujet pour accuser son rival péquiste d’avoir tenté de cacher, pendant la campagne électorale, «l’obsession référendaire» de Paul St-Pierre Plamondon.
Après un faux départ en début de débat, où il s’est présenté erronément en tant que «candidat de la Coalition Avenir...» pour se reprendre aussitôt en blâmant un retour de son à l’oreille, l’ex-animateur de Radio-Canada Alex Boissonneault s’est vite retrouvé sur la défensive.
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La question lancée par l’animateur Philippe-Vincent Foisy était de savoir si un gouvernement péquiste tiendrait un référendum lors d’un premier mandat. «On a toujours assumé cette proposition-là», a assuré d’entrée de jeu le candidat du Parti québécois.
«Il va y avoir un livre bleu qui sera présenté au cours des prochains mois pour répondre aux questions particulières sur l’enjeu de la souveraineté», a répété M. Boissonneault.
Un bon député d’abord
«Si on n’en parle pas constamment comme ça, c’est parce que les gens comprennent bien que dans cette élection partielle, il est question de choisir d’abord un bon député en qui on a confiance pour les représenter à l’Assemblée nationale», a-t-il continué.
«Donc vous allez ralentir votre chef sur son obsession référendaire», lui a lancé M. Duhaime. «Vous allez dire à votre chef de ne pas faire le référendum pendant le premier mandat», a poursuivi le chef conservateur.
«Il y a une discussion à avoir sur le référendum, sur la souveraineté, a alors laissé tomber le candidat du PQ. Mais la question aujourd’hui, c’est de savoir qui est là pour les bonnes raisons, pour représenter les gens.»
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Personne n’en parle
La candidate libérale, Chantale Marchand, s’est ensuite imposée en racontant que pendant son porte-à-porte, «personne ne [lui] a parlé de souveraineté».
La candidate solidaire, Pascale Fortin, a abondé dans le même sens. «Je pense que, comme l’a dit M. Boissonneault, l’objectif en ce moment, c’est plus de parler pour la région d’Arthabaska», a indiqué celle qui est à l’extérieur du pays en cette fin de campagne électorale.
Le candidat de la Coalition Avenir Québec, Keven Brasseur, a relaté pour sa part que la guerre commerciale avec les États-Unis est davantage un enjeu pour les électeurs.
«Les gens me disent: “On ne veut pas de référendum dans ce contexte-là, on veut un gouvernement fort”», a-t-il souligné, en vantant les efforts de François Legault avec les autres provinces canadiennes en ces temps incertains pour l’économie.
Les électeurs d’Arthabaska sont conviés aux urnes le lundi 11 août. Plus du quart des électeurs ont déjà exprimé leur choix lors du vote par anticipation le week-end dernier.
La circonscription, située dans le Centre-du-Québec et qui inclut notamment les municipalités de Victoriaville, de Princeville et de Plessisville, est vacante depuis la démission du député caquiste Eric Lefebvre, qui a fait le saut au fédéral.