Défait dans Carleton, Poilievre assure qu’il demeurera chef

En difficulté à ce moment dans sa propre circonscription de Carleton, Pierre Poilievre a félicité Mark Carney pour sa «très courte victoire» et signalé à ses partisans rassemblés à Ottawa qu’il demeurerait le chef de son mouvement. Quelques heures plus tard, il a officiellement été défait.

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«Ce serait un grand honneur pour moi de continuer de me battre pour vous [...]», a lancé M. Poilievre sous les applaudissements des partisans agglutinés devant lui.

Les avancées des conservateurs à l’élection ont été faites «dans un environnement difficile», a-t-il dit. «Cela dit, nous devons réaliser que nous n’avons pas franchi la ligne d’arrivée.

«Nous savons que le changement est nécessaire, mais que le changement, ce n’est pas toujours facile. Ça prend du temps. Ça prend du travail. C’est pourquoi nous devons tirer des leçons de ce soir pour qu’on puisse avoir un meilleur résultat la prochaine fois que les Canadiens décideront de l’avenir du pays.»

Son opposant libéral Bruce Fanjoy était en avance avec 42 374 voix, soit 50,6 % des suffrages, devant Poilievre de quelque 3793 votes, alors que le taux de participation était de 79,1 %.

Mardi vers 5 h, il en restait que deux boites de scrutin sur 266 qui n’ont pas été encore dépouillées. Les électeurs devaient faire un choix à travers 91 candidats.

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M. Poilievre, qui aspirait à diriger le pays, représente ce comté depuis son arrivée à la Chambre des communes, en 2004. Il portait alors le nom de Nepean—Carleton.

À quelques jours du vote, des sondages internes des clans conservateurs et libéraux obtenus par le quotidien Globe & Mail faisaient état d’une course extrêmement serrée dans Carleton, au point où le Parti conservateur du Canada (PPC) a déployé des militants expérimentés.

Sur le terrain, Le Journal avait pu constater que le chef conservateur a échappé des appuis de longue date, même s’il pouvait encore compter sur de fidèles partisans.

Les conservateurs ont néanmoins fait des gains importants, avec une trentaine de sièges de plus qu’aux dernières élections, selon les projections actuelles.

Mais même si les libéraux formeront le prochain gouvernement, le Parti conservateur du Canada est en voie d’augmenter sa députation d’environ une trentaine de sièges par rapport aux élections de 2021.

Après 37 jours à sillonner le pays de long en large, le chef conservateur espérait faire mentir les sondeurs, qui donnent à son parti tout près de 40 % des appuis, à quelques points derrière les libéraux de Mark Carney.