«Nous glissons dans le fascisme»: le chanteur de Green Day, Billie Joe Armstrong, dénonce Donald Trump


Cédric Bélanger
Les vedettes américaines anti-Trump ne décolèrent pas. Après Bruce Springsteen, c’est au tour de Billie Joe Armstrong, chanteur de Green Day, de s’en prendre au président Donald Trump durant un concert.
«Nous glissons dans le fascisme», a déclaré Armstrong pendant la performance du groupe punk américain, qui était la tête d’affiche de la soirée du vendredi au festival Download au Royaume-Uni.
Green Day venait de jouer ses grands succès American Idiot et Holiday lorsque son chanteur a livré son message politique du jour.
«Donald Trump et son administration forment un gouvernement fasciste et c’est à nous de nous battre», a-t-il ajouté, des mots qu’on peut entendre dans une vidéo filmée par un spectateur.
Selon des médias présents sur place, le groupe et la foule auraient ensuite uni leurs voix pour scander «gros côlon» (traduction libre de «you, fat bastard»), l’épithète peu flatteuse s’adressant aussi, bien sûr, à l’occupant de la Maison-Blanche.
«Le Boss» en remet
Quelques jours auparavant, Bruce Springsteen avait aussi profité d’une prestation sur une scène européenne pour réitérer ses virulentes critiques à l’endroit de Donald Trump.

Cette fois, ses propos avaient une portée symbolique forte puisque son concert se déroulait au Stade olympique de Berlin, là même où avaient eu lieu les Jeux olympiques de 1936 sous les yeux du gouvernement nazi d’Adolf Hitler.
«L’Amérique que j’aime, l’Amérique que je vous ai chantée, qui a été un phare d’espoir et de liberté pendant 250 ans, est entre les mains d’une administration corrompue, incompétente et traîtresse», a déclaré «le Boss».
«Des attaques impitoyables» à Los Angeles
Des voix se sont également élevées contre la décision de Donald Trump d’envoyer la Garde nationale en Californie pour mater les manifestations contre les arrestations de migrants en situation irrégulière.
«Ce sont des attaques impitoyables qui créent la peur et le chaos dans nos communautés», s’est indignée la rappeuse Doechii, la semaine dernière, à la cérémonie des BET Awards à Los Angeles.

En entrevue à la BBC, la chanteuse colombienne Shakira a pour sa part affirmé que vivre aux États-Unis s’accompagne actuellement d’«une peur constante».
«Et c’est douloureux de voir ça. Maintenant, plus que jamais, nous devons rester unis. Maintenant, plus que jamais, nous devons faire entendre nos voix et dire sans ambigüité qu’un pays peut [toujours] changer ses politiques d’immigration, mais que la façon de traiter les gens doit demeurer humaine.»