Employés de la santé «promus» cadres: la «bureaucratisation d’un modèle», disent les partis d’opposition
Les partis d’opposition dénoncent la hausse du nombre de cadres
Nicolas Lachance
L’augmentation du nombre de cadres depuis la création de Santé Québec témoigne de la bureaucratisation du réseau, plaident les partis d’opposition.
Notre Bureau d’enquête révélait mardi que l’arrivée de Santé Québec avait entraîné une hausse du nombre de cadres dans le réseau.
Au total, 106 personnes ont obtenu une promotion au cours de la dernière année, lors de leur intégration à la nouvelle société d’État.
Pour le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, il s’agit d’une «belle démonstration de la bureaucratie caquiste dans toute sa splendeur».
«On ajoute des gestionnaires, des couches de bureaucratie partout, alors qu’on avait promis de faire exactement le contraire et alors que les services directs sont en décrépitude. Un gouvernement du PQ va prioriser les services directs et va couper dans les couches de bureaucratie inutiles», a déclaré M. St-Pierre Plamondon.
Le chef conservateur, Éric Duhaime, abonde dans le même sens.
«Ça illustre bien le problème du système de santé au Québec. Une personne sur deux qui y travaille n’est pas sur le terrain à offrir des services et des soins aux patients», a-t-il critiqué.
«C’est la bureaucratisation d’un modèle. Le gouvernement a créé de nouvelles structures au lieu de les simplifier.»
«Foutaise de la CAQ»
Santé Québec explique que ces nominations ont été faites selon des critères bien précis.
Lors de sa création, en décembre dernier, la société d’État a regroupé sous une même entité les quelque 330 000 employés du réseau de la santé.
Le porte-parole libéral en matière de santé, Marc Tanguay, affirme que l’explosion du nombre de cadres démontre la «foutaise» du gouvernement Legault.
«La promesse de Christian Dubé avec Santé Québec, c’était “une petite équipe agile capable de se revirer rapidement”», a-t-il rappelé.
«Pas plus tard qu’en mars dernier, il disait que ce n’était “pas normal” qu’il y ait plus de fonctionnaires dans le réseau de la santé qu’avant», a-t-il ajouté.
«Encore une fois, voilà le résultat de la foutaise de la CAQ.»