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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Émotif, Justin Robidas remercie son père Stéphane: «je lui dois tout ça»

Photo DIDIER DEBUSSCHERE
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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2023-05-22T17:00:00Z
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HALIFAX | La scène voulait tout dire. Quelques minutes après avoir soulevé le trophée Gilles-Courteau, Justin Robidas serrait son père, Stéphane, dans ses bras et des larmes coulaient sur ses joues. 

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Des larmes de joie, mais qui laissaient probablement aussi évacuer la pression d’une saison haute en émotions pour le joueur de centre de 19 ans.

« C’est malade, a-t-il lancé sur la patinoire, encore les yeux rougis par l’émotion. On travaille pour ça, c’est beaucoup de sacrifices. Beaucoup de choses sont arrivées cette année et je suis content d’être allé chercher ça. »

Par « beaucoup de choses », il veut dire beaucoup, beaucoup de choses.

L’attaquant Justin Robidas et son père, Stéphane, se sont longuement étreints sur la patinoire à la suite de la victoire des Remparts.
L’attaquant Justin Robidas et son père, Stéphane, se sont longuement étreints sur la patinoire à la suite de la victoire des Remparts. Photo Kevin Dubé

C’est qu’après plus de quatre ans dans l’organisation des Foreurs de Val-d’Or, il a été échangé aux Remparts lors de la période des Fêtes. La transaction avait toutefois coulé en début de saison et il avait passé la première moitié de la campagne dans l’uniforme des Foreurs alors qu’à peu près tout le monde savait qu’il quitterait pour la Vieille Capitale en décembre. 

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Adaptation nécessaire

Puis il est arrivé à Québec dans le but de gagner, après avoir vécu une défaite en finale avec les Foreurs en 2021, mais connu un lent départ avec sa nouvelle équipe. D’homme à tout faire en Abitibi, il arrivait dans une organisation dont le noyau était déjà bien établi. Tout ça, en plus de l’incertitude entourant son contrat professionnel avec les Hurricanes de la Caroline, qui ont jusqu’au 1er juin pour lui faire signer une entente sans quoi il retournera au repêchage.

Après quelques semaines à prendre son aise, il a explosé en fin de saison, puis été l’un des meilleurs joueurs de l’équipe en séries éliminatoires. Il a terminé au premier rang des pointeurs de l’équipe avec 27 points en 18 parties. Pas de doute qu’il a donné raison aux Remparts d’en avoir fait son acquisition.

« On savait que ça nous le prenait, a reconnu le président de l’équipe, Jacques Tanguay. On avait du caractère, mais ça en prenait plus et il nous l’a démontré. Ce n’est pas facile, rentrer aux Fêtes dans une organisation comme les Remparts de Québec. On avait déjà les [Nathan] Gaucher, Théo [Rochette]. Il a été à son meilleur au bon moment. Il nous a donné du hockey incroyable. »

Merci à papa Robidas

Ces larmes, donc, en étaient de joie, évidemment. La joie de la victoire, mais aussi celle d’avoir vécu ce moment avec son père.

La saison décevante du Canadien de Montréal, avec qui Stéphane Robidas agit comme entraîneur adjoint, lui a permis de suivre le parcours de son fils en séries du début à la fin.

« Il n’a jamais gagné de trophée donc je peux dire qu’on vit ça ensemble. Je suis tellement chanceux qu’il soit là et qu’il m’ait suivi. Je lui dois tout ça. »

Des liens forts

Et maintenant, quoi qu’il arrive, il pourra dire qu’il est champion du trophée Gilles-Courteau. Et qu’il l’a fait avec un groupe qu’il a intégré depuis peu, mais avec qui il a tissé des liens forts.

« Caractère, résilience, éthique de travail. On ne s’est jamais mis le genou à terre et on a toujours rebondi. [...] On va prendre la soirée pour s’amuser et fêter. Demain [lundi], on se réveille et c’est la coupe Memorial qu’on veut. »

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