Émissions toxiques: la Fonderie Horne demande un délai pour commenter les nouvelles exigences proposées

Émilie Parent-Bouchard | Agence QMI
Une semaine après avoir été informée par Québec des nouvelles exigences à son endroit en matière d’émissions d’éléments toxiques dans l’air, la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda, demande plus de temps pour soumettre ses commentaires et demandes de modifications, invoquant la complexité de la proposition gouvernementale.
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«L’autorisation proposée est beaucoup plus complexe que la précédente qui avait été soumise en novembre 2017. [...] Nos équipes sont à pied d’œuvre pour effectuer une analyse minutieuse du projet d’autorisation qui contient des conditions susceptibles d’avoir un impact déterminant sur l’avenir de la Fonderie», écrit l’entreprise dans un communiqué transmis aux médias, vendredi matin.
La Fonderie Horne, propriété de la multinationale Glencore, dit tout de même vouloir transmettre ses commentaires dans le «délai imparti», c’est-à-dire d’ici trois semaines selon les dispositions prévues dans la Loi sur la qualité de l’Environnement, prolongation incluse.
Rappelons que la Fonderie Horne fait les manchettes depuis près d’un an en raison de ses émanations de métaux lourds, notamment d’arsenic. L’entreprise en activité depuis 1927 peut émettre jusqu’à 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air en vertu de l’autorisation en vigueur depuis 2017.
L’an dernier, le gouvernement disait vouloir lui imposer un plafond de 15 ng/m3, alors que la norme québécoise est de 3 ng/m3. De son côté, la Fonderie proposait d’investir près de 500 millions $ pour atteindre cette cible d'ici cinq ans. La semaine dernière, commentant la proposition de renouvellement de l’attestation ministérielle de la fonderie abitibienne, le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, a précisé que celle-ci sera plus contraignante que ce que proposait l’entreprise l’an dernier. «Il y a des métaux qui n’étaient pas considérés dans les attestations précédentes qui maintenant le seront, a dit le ministre en point de presse. Il y a plusieurs autres mesures qui ont été ajoutées.»