Embauche de Patrick Roy: Eux autres, ils l’ont l’affaire, les Américains


Jean-Nicolas Blanchet
Think big, «sti»! Pas le temps de niaiser. À New York, on s’en fout d’un coach par intérim, d’un processus de sélection de plusieurs semaines ou d’un comité consultatif interminable, ça prenait le «king» et c’est tout.
Le «roi de la montagne», comme le dit Frank Sinatra dans sa chanson à succès New York, New York.
Les Islanders ont été les plus convaincants. Ils n’y sont pas allés à reculons et ont obtenu ce qu’ils voulaient.
Si plusieurs croyaient que le téléphone de Patrick Roy ne sonnait pas, on constate que finalement, c’est plutôt l’inverse. Il avait plusieurs choix.
La LNH a arrêté de le bouder pour son départ cavalier de l’Avalanche à l’époque.
Et pour ceux qui croient encore que Roy peut être controversé ou trop gros pour une organisation de la LNH, dites-vous que vous aviez tout faux. La meilleure preuve, c’est quand un immense personnage de la LNH au très fort caractère, soit Lou Lamoriello, l’embauche.
Je n’ai aucune peine pour les Sénateurs, car ils sont les premiers responsables de cet échec. Car oui, c’est un retentissant échec.
Ottawa avait la chance de l’embaucher à l’époque. Mais ils ont préféré D.J. Smith. Je ne sais pas de quoi Pierre Dorion avait peur. Mais il aurait peut-être encore son emploi aujourd’hui.
Mais là, trop tard. Les Sénateurs n’étaient plus seuls dans la course.
- Écoutez l'entrevue du journaliste avec Richard Martineau via QUB radio :
Incompréhensible
J’essaie de comprendre ce qu’il peut y avoir de logique dans ce que les Sénateurs font depuis deux mois et j’en suis incapable.
Ils ont Stutzle, Tkachuk, Norris, Giroux, Batherson, Tarasenko, Sanderson, Chabot, Chychrun, Korpisalo... et ils ont besoin de deux mois pour trouver un nouveau coach et nommer un nouveau directeur général... qui était déjà avec l’équipe.
Quel gaspillage de temps horrible! Et on y va avec Jacques Martin qui est un génie du hockey, mais ne peut pas arriver avec le même impact qu’un coach qui a contrat pour trois ans et qui vire tout à l’envers.
Les Sénateurs ont cinq victoires et 11 défaites depuis l’arrivée de Jacques Martin. Cette séquence est venue achever l’équipe pour cette saison.
Juste avec un dossier de ,500 durant ces 16 matchs et l’équipe aurait une fiche de 19 victoires et 21 défaites. Une petite séquence victorieuse et le party peut reprendre à Ottawa.
Mais non. Là, l’équipe est morte, en continuant de passer des entrevues pour trouver un coach.
Pensez-y, c’est tellement insensé que Patrick Roy ait une casquette des Islanders et non des Sénateurs. Le scénario aurait été formidable. Tout près de Toronto et Montréal, il y aurait eu les Sénateurs avec Patrick Roy qui se seraient mis à ébranler les deux gros marchés canadiens et même à voler des partisans.
Je ne sais pas ce qu’ont fait les Sénateurs pour que ça ne se produise pas, mais c’est triste.
En plus, les Islanders n’ont pas choisi Roy pour l’image, pour les partisans ou pour relancer la concession. Ils l’ont fait car ils veulent arrêter de perdre.
Non seulement Ottawa avait cette raison pour l’embaucher. Mais il y avait aussi tout le reste.
Au moins, on peut se dire que c’est positif pour le Canadien. Les Sénateurs ont un talent pour toujours décevoir encore plus que Montréal.
Ça garde les partisans du Canadien bien attachés à leur club.