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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Embarrer son enfant dans sa chambre peut être considéré comme de la violence éducative ordinaire

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TVA Nouvelles

2023-02-21T21:25:46Z
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Au cours d’une session de questions et réponses avec ses abonnés sur Instagram, la femme de Carey Price, Angela, a révélé qu’elle embarre ses enfants dans leur chambre pour éviter qu’ils la rejoignent dans son lit pendant la nuit. 

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Le dispositif qu’elle utilise, nommé «Door Monkey», permet de garder la porte entrouverte si l’enfant essaie de sortir de sa chambre, tout en le confinant dans celle-ci. 

Selon la psychoéducatrice Mélanie Bilodeau, ce qu’Angela Price fait peut entrer dans la catégorie de la violence éducative ordinaire. 

«C’est certain qu’on pourrait qualifier ça de violence éducative ordinaire, donc c’est une petite violence du quotidien, comme crier, comme humilier, lever le tôt vis-à-vis son enfant. Ce n’est pas des comportements souhaitables, mais qui peuvent arriver de temps en temps», explique la psychoéducatrice.

Elle précise qu’au lieu de punir un comportement comme celui de se lever la nuit, il faut plutôt tenter de comprendre les raisons derrière celui-ci. 

«Si on embarre l’enfant dans sa chambre, on n’est pas à l’écoute de ce besoin-là», dit-elle. 

Elle estime que les dommages affectifs pourraient être importants pour l’enfant emprisonné dans sa chambre. 

«Oui on veut placer notre enfant en sécurité dans sa chambre avec le loquet, mais derrière tout ça on ne répond pas à son besoin affectif. [...] Bien souvent, l’enfant est à la recherche de connexion avec son parent, et de ne pas répondre à ça, on dit à l’enfant qu’il ne peut pas compter sur soi», explique Mme Bilodeau. 

Malgré tout, elle estime que le mot «maltraitance», utilisé par plusieurs depuis la publication de ce message d’Angela Price, est un peu fort. 

Et pour les enfants somnambules?

Pour les enfants qui sont somnambules, ou pour les très jeunes enfants qui pourraient se blesser en sortant de leur lit la nuit, Mélanie Bilodeau ne recommande toujours pas ce genre de loquet. 

«Je suggère d’installer une petite barrière devant la porte de l’enfant. L’enfant ne pourra pas sortir, mais la porte est complètement ouverte et l’enfant peut réclamer son parent, et l’enfant ne se sent pas enfermé», souligne Mme Bilodeau. 

Avec cette alternative, il y a moins de chances que l’enfant associe le sommeil à une expérience désagréable. 

Une publication qui soulève un tollé 

Mélanie Bilodeau est aussi d’avis qu’Angela Price devrait faire plus attention à sa plateforme et aux informations qu’elle y partage. 

«Elle a une certaine responsabilité de retenue. [...] Je pense qu’il faut faire attention à ce que l’on partage sur les réseaux sociaux», soulève-t-elle.

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