Embardée mortelle dans Montmagny: une série d’erreurs lui a coûté la vie


Jérémy Bernier
L’homme de 34 ans qui a perdu la vie dans une violente embardée à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, en décembre dernier, a pris une série de décisions qui lui ont finalement été fatales.
Demeurant à Fossambault-sur-le-Lac, Gabriel Bissonnette se rendait à son travail lorsque le drame s’est produit, vers 5h du matin, le 9 décembre, près de la petite municipalité située dans la MRC de Montmagny.
Alors qu’il se trouvait à la hauteur du kilomètre 369, sur l’autoroute 20, son véhicule a quitté la chaussée et effectué des tonneaux avant de terminer sa course en bordure des voies, en sens contraire.
«M. Bissonnette, qui ne portait pas sa ceinture de sécurité, a été éjecté de l’habitacle du véhicule et a été retrouvé inconscient, allongé sur le dos dans la neige du terre-plein central», explique le coroner au dossier, Donald Nicole.
C’est un autre automobiliste qui l’a aperçu et qui a contacté les secours. Malgré des manœuvres de réanimation lors de son transport à l’hôpital, son décès a été constaté moins d’une heure plus tard.
Trop rapide et trop usé
L’accident est survenu dans une section droite de l’A20, dont la chaussée asphaltée était en bon état.
La visibilité était convenable, mais la route pouvait être humide et glacée par endroit, alors qu’on affichait -9°C au thermomètre.
Or, l’analyse mécanique du véhicule du défunt a démontré que ses quatre pneus étaient complètement usés, limitant «grandement» leur adhérence à la route sur une chaussée glissante.

«Six secondes avant la collision, le véhicule circulait à une vitesse égale ou supérieure à 126 km/h. [...] Entre quatre et trois secondes avant la collision, le conducteur [a] appuyé sur les freins», ajoute Me Nicole.
Rappelons que la vitesse est limitée à 100km/h dans ce secteur.
Plusieurs substances dans l’organisme
M. Bissonnette avait également les capacités affaiblies par plusieurs drogues au moment de son accident.
Des prélèvements effectués au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal révèlent qu’il y avait une certaine concentration de cocaïne et de méthamphétamine dans son organisme au moment du décès.
Les analyses ont aussi démontré la présence de MDMA (ecstasy) et de cannabis dans son sang, notamment.
Le coroner Donald Nicole estime que c’est l’ensemble de ces erreurs, jumelé à une perte de contrôle sur une chaussée glissante, qui a coûté la vie au trentenaire, décédé d’un polytraumatisme sévère.
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