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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Elle se dit flouée de plus de 1,4 M$: la «fille de l’UQAM» gagne une nouvelle manche

Hélène Boudreau poursuit un promoteur immobilier qui serait lié au crime organisé

Hélène Boudreau
Hélène Boudreau TOMA ICZKOVITS
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2025-05-02T15:30:00Z
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La «fille de l’UQAM» qui allègue s’être fait avoir pour plus de 1,4 M$ par un promoteur immobilier vient de gagner une nouvelle manche devant un tribunal, qui a maintenu la saisie de deux immeubles au cœur du litige.

• À lire aussi: La «fille de l’UQAM» Hélène Boudreau se serait fait avoir par un promoteur immobilier lié au crime organisé

«Il existait une crainte objective voulant que la créance [d’Hélène Boudreau] soit en péril», a statué le juge David R. Collier, cette semaine, au palais de justice de Montréal.

Juste après, il rejetait la demande de Rhéal Dallaire, un promoteur immobilier qui serait lié au crime organisé et qui fait d’ailleurs face à une multitude de poursuites civiles totalisant 100 M$.

Le litige entre Hélène Boudreau et Dallaire remonte à 2021 alors que la femme connue pour son contenu sexuel souhaitait «diversifier ses revenus». En raison de ses occupations, elle avait toutefois des difficultés à «obtenir un financement standard», selon les documents de cour.

L'étudiante de l'université montréalaise s'est fait connaître en 2021 en publiant sa photo de finissante avec les seins en partie dénudés.

Toutes ses économies

C’est là qu’elle aurait rencontré Rhéal Dallaire, qui lui aurait offert de l’aide en lui suggérant d’agir comme prête-nom pour elle. Mise en confiance, Hélène Boudreau lui aurait versé toutes ses économies, soit plus d’un million de dollars, pour acquérir deux triplex dans le secteur de Lachine, à Montréal.

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S’en seraient suivies plusieurs tractations accompagnées de pression pour faire signer des documents à la jeune femme, sous prétexte que sans cela, elle ne pourrait pas ravoir son argent.

Affirmant avoir perdu son argent «en raison des manœuvres dolosives» de Dallaire et de sa conjointe, Hélène Boudreau avait intenté une poursuite civile visant à soit prendre possession des immeubles, soit se faire rembourser les sommes investies.

Or, en pleine procédure l’automne passé, on a appris qu’une des entreprises visées par sa poursuite s’apprêtait à vendre les immeubles. Elle avait ainsi obtenu une saisie avant jugement, afin de s’assurer de récupérer son dû si elle gagnait sa cause.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Sophie Durocher, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Bien préparée

Dallaire a tenté de faire lever cette ordonnance, en signalant entre autres que rien n’indiquait qu’il serait incapable de payer en cas de défaite à la cour.

Hélène Boudreau a produit un rapport d’enquête expliquant que Dallaire n’avait aucun bien à son nom et qu’il faisait l’objet de poursuites totalisant plus de 100 millions de dollars. Une des entreprises visées par la poursuite est pour sa part impliquée dans 26 litiges civils, tandis que son seul bien est... un bail de voiture.

«Ils n’ont pas contesté la véracité de ces allégations, lesquelles sont confirmées par des rapports d’enquête», a souligné le juge.

À moins d’un règlement à l’amiable, l’affaire sera entendue sur le fond plus tard.

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