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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Elle réalise sa première série, «L’appel»: «C’est quand on se met en danger qu’on peut se dépasser» – Julie Perreault

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2025-01-23T16:38:25Z
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Pour réaliser sa première série, L’appel, Julie Perreault a conjugué ses talents de comédienne et de photographe en s’appuyant sur les textes de l’auteur Luc Dionne ainsi que sur l'expertise de la productrice Fabienne Larouche.

La minisérie en six épisodes, dont nous avons vu les deux premières heures, ne laisse aucun temps mort après avoir démarré sur les chapeaux de roues. Elle explore les deux procès de l’ancien chef des Hells Angels Maurice «Mom» Boucher.

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La productrice Fabienne Larouche, l’auteur Luc Dionne, la réalisatrice Julie Perreault et le producteur Michel Trudeau étaient réunis le 20 janvier lors du visionnement de presse des deux premiers épisodes de la minisérie «L’appel», qui est basée sur une période trouble de l’histoire du Québec.
La productrice Fabienne Larouche, l’auteur Luc Dionne, la réalisatrice Julie Perreault et le producteur Michel Trudeau étaient réunis le 20 janvier lors du visionnement de presse des deux premiers épisodes de la minisérie «L’appel», qui est basée sur une période trouble de l’histoire du Québec. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«Ce qui fait que c’est un feu roulant, ce n’est pas l’action, c’est la tension. C’est une tension dramatique et c’est une terreur qui existait à cette époque-là, à la fin des années 1990. C’est comme un rythme cardiaque qui s’accélère de plus en plus. Tout ça est motivé par la peur et c’est ça que je voulais faire», a dit Julie Perreault.

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L’appel se déploie d’abord autour du délateur qui fera tomber «Mom» Boucher, puis aux enquêteurs de l’escouade Carcajou ainsi qu’à leur conseillère juridique, France Charbonneau, qui deviendra célèbre par la suite auprès des Québécois en présidant la commission d’enquête sur la construction portant son nom.

Julie Perreault a l’impression d’avoir peaufiné son métier en embrassant la réalisation. Et quel défi c’était pour elle de commencer avec L’appel, même si elle s’était fait la main en pilotant quelques épisodes de STAT.

Magalie Lépine-Blondeau et Pier-Luc Funk dans la série "L'appel".
Magalie Lépine-Blondeau et Pier-Luc Funk dans la série "L'appel". PHOTO FOURNIE PAR ILLICO+

«C’est quand on se met en danger qu’on peut se dépasser, a dit l’artiste de 48 ans. Si c’était facile, je n’apprendrais rien. On me demandait de faire une grande série, il fallait que je sois précise, que je travaille intelligemment et que je m’entoure super bien. Aussi, que je partage à l’équipe exactement ce que j’avais en tête pour y arriver. Je suis fière de moi et de toute l’équipe. Je veux faire de la télé et du cinéma en n’oubliant jamais que c’est ensemble qu’on est plus forts.»

Elle souhaitait avant tout un plateau bienveillant. «Je pouvais diriger les acteurs que de la façon dont moi je joue, je pouvais éclairer et faire des choix pour toute la facture visuelle avec mon expérience de photographe, l’expérience qui m’a le plus servie, et ensuite il y a eu beaucoup d’apprentissages, a-t-elle poursuivi. J’ai eu à composer avec des budgets, des restrictions, avec un horaire serré, mais sur le plateau je m’étais donné l’ambition que ça se passe bien. J’ai commencé ma carrière avec Minuit, le soir et 19-2, où l’expérience sur le plateau était aussi grandiose que ce qu’il y avait à l’écran.»

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En plus de compter sur les textes de Luc Dionne et l’expertise des producteurs d’Aetios, des atouts importants sur lesquels s’appuyer, Julie Perreault avait dans sa lentille une distribution cinq étoiles, dont le premier trio formé de Magalie Lépine-Blondeau, Pier-Luc Funk et Patrice Robitaille. Ajoutant à cette liste prestigieuse des talents comme Christian Bégin, James Hyndman et Vincent Graton, qui campe le seul et unique «Mom» Boucher, pour ne citer qu’eux.

David Savard et Patrice Robitaille campent respectivement les enquêteurs Martin Coulombe et Sylvain Provencher, de l’escouade Carcajou, dans «L’appel».
David Savard et Patrice Robitaille campent respectivement les enquêteurs Martin Coulombe et Sylvain Provencher, de l’escouade Carcajou, dans «L’appel». PHOTO FOURNIE PAR ILLICO+

«Ils sont tous bons, ils ont tous été tellement disponibles avec moi, car je sais parfois que j’étais... Disons que tant que je n’avais pas ce que je voulais, on le refaisait. Je suis contente, car je les trouve vraiment bons. Ce regard aimant que je portais sur eux, ça leur donnait de l’espace, je pense, pour être en confiance», a mentionné la réalisatrice, qui souhaite assurément diriger d’autres plateaux.

Julie Perreault mettait la touche finale au sixième épisode de L’appel quand nous lui avons parlé, lundi dernier, au visionnement de presse des deux premières heures. Elle retrouvera sous peu le jeu, alors qu’elle tournera la cinquième saison de l’excellente série Doute raisonnable.

Produite par Fabienne Larouche et Michel Trudeau d’Aetios, en collaboration avec Québecor Contenu, la série L’appel est disponible depuis jeudi sur illico+, après qu’on y eut déposé les deux premiers épisodes. Deux autres s’ajouteront chaque jeudi au cours des deux prochaines semaines.

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