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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

[PHOTOS] Elle ramasse des déchets bénévolement afin d'amasser des fonds pour la SPCA: voici «Trashy Lady», l'héroïne de l'ombre du Plateau-Mont-Royal

La femme originaire de l'Équateur nettoie les parcs de son quartier trois soirs par semaine

Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA.
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Photo Félix Desjardins
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Photo portrait de Félix  Desjardins

Félix Desjardins

2025-07-23T23:00:00Z
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Si vous fréquentez les parcs du Plateau-Mont-Royal, vous avez peut-être déjà aperçu «Trashy Lady» et son enseigne rose. Derrière ce curieux sobriquet se cache une jeune femme qui combine deux causes qui lui tiennent à cœur: la propreté de sa ville d'adoption et les conditions de vie des animaux. 

«C’est très thérapeutique, pour moi, parce que je suis perfectionniste et je ne pourrai jamais résoudre ce problème», soutient Carolina Yanez. La femme de 31 ans visite depuis quelques mois les parcs montréalais trois soirs par semaine armée de sa grande pince et de ses sacs réutilisables.

Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA.
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Photo Félix Desjardins

L’objectif? Contribuer à la salubrité de sa ville d'adoption et, par le fait même, amasser des sous pour la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), qui croule sous la pression après la période du déménagement. Le Journal l’a accompagnée dans un de ses pèlerinages écologiques au parc La Fontaine, par une soirée parfaite d’été.

Faire d’une pierre deux coups
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins Photo Félix Desjardins

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Originaire de l’Équateur, Carolina Yanez a immigré à Montréal à 17 ans afin d’étudier à Polytechnique Montréal. Habitée par le désir d’aider son prochain depuis son enfance, elle a trouvé, quelque 15 ans plus tard, un remède efficace contre les dépressions saisonnières auxquelles elle fait face.

«Je suis une personne qui avait du mal à sortir, confie-t-elle. Mais quand je sors pour ramasser des déchets, ça m’aide d’un point de vue moral, parce que ça me force à sortir de chez moi et à aller au parc.»

En moyenne, elle récolte plus de 300 déchets par périple, qu'elle trie en trois sacs (composte, poubelle, recyclage) et qu'elle jette dans les bacs appropriés dans les bacs du complexe de condos où elle réside. Des brosses à dents, des vêtements et même de l'argent comptant: une impressionnante diversité de déchets pollue les parcs montréalais.

Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins Photo Félix Desjardins

Motivée par son employeur et ses amis, elle a lancé au début du mois de juillet un compte Instagram où elle documente ses périples et encourage ses abonnés à contribuer à sa campagne de financement. Elle avait déjà dépassé le cap des 3000$, mercredi en milieu de journée.

Photo Félix Desjardins
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Remédier à l’insalubrité
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Crédit: Félix Desjardins Photo Félix Desjardins

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Certains coins de Montréal sont reconnus pour leur insalubrité depuis plusieurs années et pour «Trashy Lady», des solutions concrètes existent.

«Je ne crois pas que les gens sont mal intentionnés, mais il y a un côté de responsabilité personnelle, estime-t-elle. Par exemple, si une poubelle est pleine, les gens jouent à Jenga [au lieu de trouver une autre poubelle].»

Photo Félix Desjardins
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Elle propose aussi de renforcer les interdictions concernant le plastique à usage unique. En un tour de parc, elle avait ramassé cinq emballages de pailles et d’innombrables bouchons de bouteille.

«Ça aiderait aussi si tout le monde avait des bacs dans lesquels mettre leurs déchets, parce que les animaux peuvent facilement déchirer les sacs», ajoute-t-elle.

Un baume temporaire
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Elle publie d'ailleurs des vidéos sur son compte Instagram afin de convaincre d'autres citoyens de mettre la main à la pâte. Crédit: Félix Desjardins
Carolina Yanez, alias The Trashy Lady, passe trois soirs par semaine à ramasser les déchets bénévolement, dans l'optique d'amasser des fonds pour la SPCA. Elle publie d'ailleurs des vidéos sur son compte Instagram afin de convaincre d'autres citoyens de mettre la main à la pâte. Crédit: Félix Desjardins Photo Félix Desjardins

Si sa démarche peut sembler naïve pour certains passants qui la dévisagent, Carolina Yanez, de son côté, est convaincue de la pertinence des petits gestes citoyens.

«Ce n’est pas parce que tu ramasses des déchets une journée qu’il n’y en aura pas le lendemain. Mais entretemps, tu ne sais pas combien de personnes pourront plus profiter de Montréal grâce à ton geste.»

  • Pour contribuer à la campagne de financement de Carolina Yanez, cliquez ici.

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