Elle perd son bébé et accuse son ex-partenaire de lui avoir fait boire des pilules abortives

Agence QMI
Une Américaine a déposé une plainte, lundi, contre son ancien partenaire: elle l'accuse d'avoir dissimulé des pilules abortives dans sa boisson, ce qui aurait provoqué la mort de leur enfant qui devait naître le 5 avril.
Liana Davis affirme que cet acte aurait eu lieu après qu’elle a refusé les demandes répétées de son ex-partenaire, un Marine américain, de «s'en débarrasser», selon une plainte pour mort injustifiée déposée lundi devant un tribunal fédéral, rapporte NBC News.
Liana Davis accuse Christopher Cooprider d'avoir secrètement dissous au moins dix pilules abortives dans une tasse de chocolat chaud qu'il lui avait préparée le 5 avril, puis d'avoir quitté la maison alors qu'elle saignait abondamment, selon la plainte.
La plainte, déposée auprès du tribunal fédéral du district sud du Texas, contient plusieurs SMS que le couple aurait échangés pendant des semaines, à partir du 31 janvier, lorsque Liana Davis aurait informé Christopher Cooprider de sa probable grossesse.
Le jeune Marine aurait alors déclaré qu'il «aimerait s'en débarrasser», par SMS, en indiquant qu'ils n'étaient «pas amoureux».
Lorsque Christopher Cooprider a réitéré son souhait que Liana Davis «s'en débarrasse» après le résultat positif de son test de grossesse quelques jours plus tard, elle lui aurait alors demandé d'utiliser une autre expression.
«Chaque fois que tu me dis de “m'en débarrasser”, c'est comme une décharge électrique», «J'ai vraiment l'impression de dévaler les montagnes russes en lisant ça» lui a-t-elle écrit, selon la plainte.
Les SMS suivants indiquent que le jeune homme aurait informé sa partenaire qu'il commanderait des pilules abortives en ligne.
Au cours des semaines suivantes, l'accusé n'aurait pas réussi à convaincre la jeune femme d'avorter, et les SMS seraient devenus de plus en plus inquiétants.
Le 6 mars, Christopher Cooprider aurait qualifié le bébé de «machin» et mis en cause la «santé mentale» de son ex-partenaire qui, selon lui, était à l'origine de son divorce en cours.
La plainte indique qu'il aurait également menacé de témoigner contre elle lors de sa procédure de divorce et qu'il aurait tenté d'obtenir la garde de ses trois enfants.
Fin mars, le Marine aurait envoyé un SMS à son ex-conjointe pour lui dire qu'il souhaitait «mettre fin à cette situation monstrueuse» et qu'il se sentait «pris au piège».
Changement de comportement
Mais le 2 avril, Christopher Cooprider aurait changé de ton dans ses messages. Il aurait proposé à la jeune femme de leur préparer «un thé chaud et relaxant» dans le cadre d'une «soirée en toute confiance», selon les captures d'écran partagées dans la plainte.
Enceinte de huit semaines, la future maman aurait accepté. Lorsqu'ils se sont retrouvés à la résidence de Christopher Davis à Corpus Christi le soir du 5 avril, ce-dernier lui aurait tendu une tasse de chocolat chaud peu avant minuit, selon la plainte.
Moins de 30 minutes après l'avoir bue, Liana Davis aurait commencé à souffrir d'hémorragies et de crampes.
La jeune femme aurait alors demandé à son partenaire d'aller chercher sa mère qui habitait à proximité, afin qu'elle puisse surveiller les enfants endormis pendant qu'ils prendraient tous les deux la route pour l'hôpital.
Mais une fois le jeune homme sorti de la maison, il serait devenu injoignable, selon la plainte.
«Je saigne à flots, dépêche-toi», lui aurait envoyé Mme Davis par SMS aux alentours de 00h30.
La mère de Liana Davis a finalement pris un Uber pour se rendre au domicile de sa fille vers 1h du matin, et c'est à ce moment-là que Christopher Cooprider s'est excusé et a annoncé qu'il devait prendre un avion le lendemain, selon la plainte.
C'est un voisin qui a conduit la jeune femme à l'hôpital, où son bébé à naître, qu'elle avait prénommé Joy, n'a pas survécu.
De retour chez elle, Liana Davis a déclaré avoir trouvé une boîte ouverte de pilules abortives et un flacon, qu'elle aurait remis à la police de Corpus Christi, selon la plainte.
La plainte allègue que Christopher Cooprider aurait glissé 10 comprimés de misoprostol au chocolat chaud.
La police de Corpus Christi a déclaré qu'aucune enquête n'était en cours concernant le jeune homme.