«Elle n’est pas anti-vélo»: un cycliste nuance les craintes autour de Soraya Martinez Ferrada
Agence QMI
L’élection de Soraya Martinez Ferrada à la tête de Montréal suscite des inquiétudes chez certains citoyens qui redoutent un recul des politiques cyclables. Mais la mairesse n’est «pas anti-vélo» et ne compte pas «tout détruire», nuance un cycliste et militant de la mobilité douce.
«Soraya a mené une campagne quand même assez habile. Elle savait très bien qu'il y avait une certaine grogne, une certaine colère contre les infrastructures cyclables comme on voit dans toutes les villes. [...] C’est tu vraiment la candidate qui va être anti vélo? Je ne pense pas qu'elle va être pro vélo, je ne pense pas qu'elle va développer le réseau cyclable de la même façon que l'administration Plante l'a fait, mais je ne m'attendais pas nécessairement à un grand démantèlement non plus», a déclaré Mathieu Murphy-Perron, cycliste quatre saisons, en entrevue à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi.
Pour lui, la nouvelle mairesse de Montréal «ne va pas développer le réseau de la même façon que Craig Sauvé ou Luc Rabouin l'aurait fait», mais «elle ne va pas tout détruire non plus».
«Il y a plein de gens [...] qui ont dit ‘’sûrement c'est elle qui est la plus anti-cycliste des deux principaux partis’’, mais là ils se sont faits leurrer un peu je suis sûr.»
Mme Martinez Ferrada a d'ailleurs donné des indications en ce sens lors de son premier point de presse en tant que mairesse, lundi après-midi.
«Certaines pistes cyclables pourraient être revues, mais pas dans l’intention de les démanteler», a-t-elle affirmé.
M. Murphy-Perron critique toutefois la tendance à réduire les élections municipales à un «référendum sur les pistes cyclables». Il souligne que celles-ci ne représentent qu’environ 1% du budget municipal – contre 0,3 % en 2027.
«Est-ce qu'on pense vraiment qu'une métropole comme Montréal ne devrait pas dépasser 1% de son budget sur les pistes cyclables ?»
Pour lui, d’autres enjeux plus importants devraient plutôt retenir l’attention.
Écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.