«Elle était couchée sur le plancher»: une patiente secourue par sa pharmacienne après un rendez-vous manqué

Dominique Plante
Une pharmacienne de Sainte-Anne-de-la-Pérade en Mauricie, qui a retrouvé sa patiente sur le sol après que cette dernière eut manqué son rendez-vous à la pharmacie, lui a possiblement sauvé la vie.
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Joëlle Mailhot était de passage à LCN, vendredi, pour raconter sa soirée forte en émotions.
«Je connais les habitudes de ma patiente, c’est toujours à peu près à la même heure qu’elle va avoir son rendez-vous», a-t-elle expliqué.
Après avoir essayé de la rejoindre, sans succès, elle a contacté la fille de la patiente qui lui a bel et bien confirmé l’heure du rendez-vous.
«Sa fille était à l’extérieur, elle est à 30 minutes d’ici», a-t-elle raconté. «Donc, moi, comme j’étais à côté, je lui ai proposé d’aller voir si tout était correct.»

Quand Mme Mailhot s’est rendue à la résidence de la septuagénaire, elle a remarqué que la porte était verrouillée et que la voiture de la patiente était toujours à l’extérieur.
Un ami de la voisine a réussi à ouvrir la fenêtre, puis à déverrouiller la porte.
«On l’a trouvée sur le plancher de la salle de bain, couchée, semi-consciente», a-t-elle révélé.
La patiente n’a pas réalisé que des personnes venaient d’entrer dans son logement.
Son état de santé n’a pas été précisé pour des raisons de confidentialité, mais la pharmacienne a admis que cela aurait pu être fatal si elle n’avait pas mis les pieds dans le logement.
«Son rendez-vous était à 11 h en avant-midi, et là, il était 18 h», a-t-elle précisé. «Ça faisait une bonne partie de la journée, peut-être une dizaine d’heures qu’elle était couchée sur le plancher et qu’elle ne bougeait pas.»
La dame a été transportée en centre hospitalier où elle a subi une opération. Sa fille a confirmé à la pharmacienne que sa mère allait bien.
Joëlle Mailhot se dit contente d’avoir suivi son intuition.
«On est toujours sollicité de tous les côtés. J’aurais pu avoir une sortie d’hôpital pour un patient ou quelqu’un en fin de vie avec des soins palliatifs», a-t-elle dit. «Là, tout s’est aligné pour que j’aie ce feeling-là.»
«Des fois, on reste plus tard, puis on s’assure que nos suivis sont faits, puis c’est ça», a-t-elle poursuivi. «Je pense que ça fait partie de notre travail.»
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.