Forfait de Bianca Andreescu: une pilule dure à avaler
Mylène Richard
Deux choses ont marqué la carrière de Bianca Andreescu: ses trois titres, dont son couronnement aux Internationaux des États-Unis en 2019, et les blessures qui lui ont volé au total environ trois ans d’activité.
• À lire aussi: «Ce n’est pas une vie normale» – Eugenie Bouchard
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale: des larmes à la victoire face à une championne pour Bianca Andreescu
• À lire aussi: À VOIR | Les joueuses défilent sur le tapis rouge avant le party des joueuses de l'Omnium Banque Nationale
Presque toutes les parties de son corps l’ont lâchée à un moment ou un autre, en plus de sa santé mentale.
Cette fois, la Canadienne a dû déclarer forfait «par précaution», à quelques heures de son match de deuxième tour à l’Omnium Banque Nationale, prévu pour mardi sur le central du Stade IGA. Elle devait affronter la quatrième favorite à Montréal, la Russe de 18 ans Mirra Andreeva.
«J’ai des ligaments un peu déchirés dans ma cheville [gauche]», a annoncé avec calme Andreescu.
«Ça va mieux qu’hier [lundi], mais pas assez pour jouer aujourd’hui [mardi]», a-t-elle enchaîné.
«C’est vraiment nul. Ça m’est souvent arrivé dans le passé. Je ne sais pas trop quoi dire. C’est tellement frustrant. Mon équipe et moi avons tout fait pour éviter les blessures», a soupiré «Bibi», trouvant la pilule difficile à avaler.

Un bête accident
Celle ayant obtenu un laissez-passer pour le tableau principal avait courageusement terminé son premier duel dimanche après s’être tordu la cheville en fin de rencontre face à Barbora Krejcikova, championne à Roland-Garros en 2021.
«Je suis passée par toute la gamme des émotions. C’est arrivé sur une balle de match. C’était complètement fou, vraiment difficile. J’essaie de rester positive, mais ce n’est pas facile», a admis l’ancienne top-4 mondiale.
Sur la séquence, Bianca est restée assise au sol, touchant son pied, tout en éclatant en sanglots et en lançant: «Est-ce une blague? Ça m’arrive toujours!».

S’imaginer les pires scénarios
Sa rivale tchèque a même traversé le terrain pour s’enquérir de son état et lui apporter un sac de glace. Andreescu a regagné sa chaise avec l’aide de la thérapeute avant de revenir au jeu, un bandage à la cheville.
«Étant donné que j’ai souvent été blessée, j’ai tendance à imaginer les pires scénarios, a-t-elle raconté. Ça m’a traversé l’esprit, mais j’essaie d’être optimiste.»
L’Ontarienne de 25 ans s’est motivée en se disant qu’il ne restait que deux points à aller chercher devant un public empathique.
«Je ne pense pas que j’ai déjà joué devant une telle foule, surtout avec le soutien incroyable que j’ai eu vers la fin. Les Montréalais ont quelque chose de spécial», a-t-elle dit avec sincérité.

Plus forte
Deux jours plus tard, la 187e raquette de la WTA s’est présentée sereine devant les médias, se croisant les doigts pour être rétablie à temps en vue du tournoi de Cincinnati, qui s’amorce la semaine prochaine.
«L’univers continue de me tester, mais je sais que ça va me rendre plus forte», a espéré Andreescu.