Elle apprend que sa maison est réduite en cendres tout juste après avoir accouché

Une famille de Gatineau craint de se retrouver à la rue parce que sa maison a été ravagée par un incendie déclenché par la foudre lors d’un orage la fin de semaine dernière, tout juste après que la maman eut obtenu son congé de l’hôpital.

«On se retrouve sans maison, avec un bébé naissant et aucun repère», se désole Paméla Morin, qui se remet encore difficilement de sa césarienne.

C’est en croisant son conjoint dans l’hôpital, samedi dernier, que la femme de 27 ans a appris que sa maison flambait. «J’étais sous le choc», se souvient-elle.

Frappé par la foudre

Selon ce qu’auraient rapporté les pompiers, la foudre aurait touché le panneau électrique, a expliqué M^me Morin. Puis le courant serait «passé jusque dans la chambre du bébé et c’est là que le feu s’est déclenché», a-t-elle raconté.

«On a tout perdu, dont presque 10 000$ de produits pour nouveau-né», s’est attristée celle qui est sortie de l’hôpital en ne possédant plus qu’un sac de couches et une camionnette.

Les assurances ne seraient pas encore en mesure de confirmer s’il s’agit d’une perte totale, mais la structure est gravement endommagée et pratiquement tout ce qui était à l’intérieur a été réduit en cendres ou est inutilisable. D’autant plus qu’un chien, Missy, et un oiseau, Jerry, ont péri dans le brasier.

«C’est difficile de voir l’endroit où tu peux te ressourcer t’être enlevé par la nature du jour au lendemain», s’attriste-t-elle, indiquant que la maison appartient à son conjoint depuis plus de dix ans.

Pas beaucoup de moyens

Heureusement, le personnel de l’hôpital a «bien pris soin» d’elle, assure la maman, dont le conjoint est remorqueur.

«Ils nous ont fourni deux caisses de lait pour qu’on ait un certain laps de temps pour trouver une solution», a-t-elle souligné, reconnaissante.

Les proches de la famille ont aussi lancé une petite collecte de fonds pour l’aider à se remettre.

Car, en plus de sa nouvelle petite fille, Anaëlle, qui est en parfaite santé, le couple a à sa charge trois autres enfants dont il a la garde une fin de semaine sur deux.

«Le congé de maternité a un gros impact sur nos finances parce que c’est un salaire de moins... Le Régime québécois d’assurance parentale ce n’est pas énorme», a indiqué celle qui travaille comme serveuse dans un bar.

À la recherche d’une solution

Jusqu’à mardi, la Croix-Rouge payait une chambre d’hôtel à Anaëlle et ses parents. Une carte de crédit prépayée leur a aussi été fournie pour qu’ils puissent subvenir brièvement à leurs besoins.

Pour la suite, «on est toujours à la recherche d’une solution», admet la maman.

Les parents songent à utiliser l’argent récolté dans une campagne GoFundMe pour se permettre quelques nuitées de plus à l’hôtel, en espérant que les assurances pourront les reloger temporairement.