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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Élèves avec des besoins particuliers: des parents dénoncent le transfert de leurs enfants

À l’approche de la fin de leur parcours scolaire, ils craignent des répercussions majeures dans leur vie

Sarah-Maude (à gauche) en compagnie de sa mère, Marie-Ève Hébert, ainsi que de son camarade d’école Antoine, et sa mère, Gabrielle Tousignant. Sarah-Maude et Antoine devront changer d'école l'an prochain, comme plusieurs autres élèves aux besoins particuliers.
Sarah-Maude (à gauche) en compagnie de sa mère, Marie-Ève Hébert, ainsi que de son camarade d’école Antoine, et sa mère, Gabrielle Tousignant. Sarah-Maude et Antoine devront changer d'école l'an prochain, comme plusieurs autres élèves aux besoins particuliers. Photo Catherine Bouchard
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2025-03-28T20:12:43Z
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Des parents d’élèves fréquentant l’école l’Envol à Charlesbourg, une école spécialisée pour les enfants souffrant de différentes formes de déficience, dénoncent une décision du Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries qui entraînera le transfert de plusieurs élèves vers une autre école dès l’an prochain.

Le transfert est prévu vers l’école Joseph-Paquin, une école également spécialisée pour les enfants ayant des besoins particuliers et qui est située à quelques minutes de l’Envol. Le Centre de services scolaire justifie sa décision par un manque de places en raison de l’arrivée de jeunes enfants de 4 à 5 ans à cette école de plus en plus demandée.

Ce sont donc des élèves ayant entre 16 et 21 ans qui devront être sortis de leur milieu scolaire dans lequel ils évoluent depuis plusieurs années. Il s’agit d’un transfert qui peut être lourd de conséquences pour les enfants concernés et leur famille, alors qu’un tel changement peut entraîner des répercussions majeures dans leur fonctionnement au quotidien.

«Mon fils, au lieu de profiter des deux prochaines années pour acquérir les conseils les plus adéquats pour être autonome et fonctionnel dans la société, il va plutôt prendre les deux prochaines années à s'adapter à un nouveau milieu qu'il ne connaît pas», se désole Gabrielle Tousignant.

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Son fils Antoine, âgé de 19 ans, est atteint de l'acidémie méthylmalonique, une maladie qui entraîne notamment une déficience intellectuelle et nécessite la prise de médicaments plusieurs fois par jour.

Les élèves touchés par le transfert approchent l’âge de 21 ans, âge auquel les services spécialisés dont ils peuvent bénéficier se font de plus en plus rares, et ces parents souhaitent optimiser l’apprentissage de leurs enfants autant que possible avant de faire face à cette rupture de service.

Des impacts considérables

Une autre mère de famille s’inquiète grandement des perturbations liées à cette décision sur sa fille Sarah-Maude, âgée de 18 ans, qui souffre du SNAP-25, une maladie excessivement rare qui engendre également des déficiences intellectuelles.

«Ça peut entraîner des psychoses qui durent plusieurs semaines, souligne Marie-Ève Hébert. Ces enfants-là, ils ont besoin de stabilité, et le moindre changement dans leur vie peut avoir des impacts considérables dans leur vie et celle de leur famille.»

Les parents se demandent pourquoi les petits qui commenceront leur parcours scolaire l’an prochain ne sont pas plutôt accueillis à l’école Joseph-Paquin, au lieu de déplacer des élèves en fin de parcours scolaire habitués à leur milieu.

Au Centre de services scolaire (CSS) des Premières-Seigneuries, on assure que toutes les possibilités ont été envisagées avant d’en arriver à cette décision, y compris l’accueil des nouveaux élèves à l’école Joseph-Paquin.

«Ç’a fait partie des réflexions, mais on s’est appuyé sur le profil des élèves. Les petits qui se joignent à nous ont de grands besoins et, pour nous, le meilleur endroit pour ces élèves, c’était l’école de l’Envol, qui le permettait. Le niveau de sécurité n’est pas le même à l’école Joseph-Paquin», a indiqué Nicolas Maheux, directeur général adjoint du CSS des Premières-Seigneuries.

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