Élections partielles perdues: «Une très mauvaise journée pour Justin Trudeau»
Agence QMI
La performance des candidats libéraux lors des élections partielles fédérales de lundi soir dans LaSalle–Émard–Verdun (Montréal) et Elmwood–Transcona (Winnipeg) n’augure rien de bon pour le parti à l’aube des élections générales qui pourraient avoir lieu plus tôt que tard.
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C’est du moins ce qu’affirme la professeure à l’école d’études politiques à l’Université d’Ottawa Geneviève Tellier.
Du côté d’Elmwood–Transcona, le parti a fait piètre figure avec moins de 5% des votes tandis qu’à LaSalle–Émard–Verdun, les libéraux ont perdu un comté qu’ils occupaient depuis sa création lors du redécoupage de la carte électorale en 2015.
«C’est une très mauvaise journée pour Justin Trudeau, indique la professeure en entrevue. C’est un château fort [à LaSalle–Émard–Verdun]. Il avait gagné avec 42% des votes à l’élection générale précédente.»
«Le taux de participation est quand même assez bon, ajoute-t-elle. Parfois, ça peut être un facteur, mais il est environ à 40%. Pour une élection partielle, c’est dans les taux assez élevés. On ne peut pas mettre ça sur le dos des gens qui ne sont pas allés voter.»
L’analyste politique n’est pas surprise du résultat dans la circonscription québécoise, étant donné qu’il «représente bien la composition de ce comté» qui avait notamment voté.
Elle ajoute que la victoire du Bloc Québécois est de bon augure pour la prochaine élection et que la troisième place allait au NPD, moins de 500 votes derrière le gagnant.
«Ça donne une idée pour le Québec, dans des endroits où c’est moins diversifié, où le Bloc est relativement fort, il va faire sans doute encore mieux, sinon même des fois des percées.
«Pour le NPD, c’est une interrogation, continue-t-elle. Il a bien fait hier et mieux qu’on pensait. Monsieur Singh va être très content aujourd’hui. Il a réussi à calmer le jeu à son sujet et [quant] à son leadership.»
Selon Mme Tellier, les échanges musclés de lundi lors de la rentrée parlementaire à Ottawa laissent présager qu’une élection générale est à nos portes.
«Les esprits sont tellement échauffés que j’ai l’impression que ça va être comme une gaffe qui va arriver à un moment donné et que quelqu’un va être coincé pour voter d’une certaine manière, dit-elle. Ça joue dur [et] on est déjà en campagne électorale même si on n’a pas encore d’élections.»
Voyez l’analyse complète de Geneviève Tellier dans la vidéo ci-dessus