Élections municipales à Bécancour: entre le pont et la filière Batterie

Alors que la filière batterie a du plomb dans l'aile, des citoyens de Bécancour sont préoccupés par leur quotidien plutôt que par les mégaprojets. Certains voudraient voir des logements abordables, d'autres n'en peuvent plus des travaux routiers et des problèmes de circulation. 

La patience des conducteurs a atteint ses limites sur la Rive-Sud. Ils ont passé des mois coincés entre les travaux du pont Laviolette et la circulation accrue provoquée par la construction de la filière batterie dans le parc industriel.

La Ville a beau avoir réduit des limites de vitesse, ajouter des radars pédagogiques, en plus de multiplier les campagnes de sensibilisation, les citoyens souhaiteraient retrouver un semblant de quiétude.

Quoi faire de plus?

«Assurément, ne pas faire d'études, [...] ce qui ne fonctionne pas présentement sur le territoire de la Ville de Bécancour. On parle des autoroutes 30, 55, le pont Laviolette, le chemin Leblanc, le boulevard des Acadiens. On le sait. Je suis capable d'aller chercher les meilleures solutions auprès des gens qui ont ces meilleures solutions-là», explique le candidat à la mairie de Bécancour, Pascal Blondin.

«Maintenant, on est rendu à se doter d'un grand plan de sécurité routière. On veut vraiment définir les enjeux dans chacun des secteurs, en collaboration avec le ministère des Transports», précise, pour sa part, la mairesse sortante, qui convoite de nouveau son siège, Lucie Allard.

Les défis ne se limitent pas aux déplacements, du côté de Bécancour. Avec la 2e phase du projet d'Ultium Cam qui a été mise sur pause, ce qui a entraîné la fin du projet de l'usine de Vale, c'est loin d'être gagné pour la filière batterie.

L'enthousiasme est plus prudent qu'il ne l'a déjà été.

«Je travaille surtout à collaborer avec la [Société du parc industriel et portuaire de Bécancour] puis regarder, aussi, au niveau de la diversification économique. Il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le panier des mégaprojets du parc industriel. Il faut être capable, aussi, d'attirer des petites, des moyennes entreprises, des entreprises de service», mentionne Pascal Blondin.

«En 2021, lorsque j'ai été élue. La filière batterie, ce n'était pas connu. On y a fait face. Et depuis le début, on dit que ce projet de développement économique-là, il faut qu'il soit aux bénéfices des citoyens de Bécancour. Que ce soit en termes de logements, en termes de sécurité routière, en termes de services à la population», affirme pour sa part la mairesse sortante.

Et comme quoi Bécancour partage de plus en plus d'enjeux avec les grandes villes, la municipalité aura besoin de 800 nouveaux logements d'ici 2030, une stratégie qui pourrait permettre à des travailleurs d'éviter de traverser le pont.