Élections fédérales lundi prochain: Carney représente une «menace existentielle», dit PSPP

Absent aux côtés d’Yves-François Blanchet depuis le début de la campagne électorale, Paul St-Pierre Plamondon a mis son poids dans la balance pour venir en aide aux troupes bloquistes, qui pourraient perdre plusieurs sièges lundi prochain.

«Mark Carney pose une menace existentielle pour le Québec», écrit le chef péquiste, jeudi, en tête d’une longue publication sur le réseau X.

Le nouveau chef libéral, affirme-t-il, poursuivra les politiques de son prédécesseur Justin Trudeau en matière d’immigration, de dette publique et de contestation des lois québécoises.

Il souligne notamment la présence dans son entourage du conseiller Mark Wiseman, fondateur de «l’Initiative du Siècle», qui visait à faire passer la population canadienne à 100 millions, via une immigration accélérée.

«Ne mâchons pas nos mots: des gens dans l’entourage proche de Mark Carney souhaitent ouvertement et activement notre effacement. Prenons acte du danger qu’ils représentent pour le Québec avant de leur donner un chèque en blanc et un gouvernement majoritaire», écrit le chef péquiste.

«C’est pourquoi je voterai pour le Bloc Québécois lundi prochain», conclut-il.

Appui tardif

Il s’agit d’un appui tardif, à quatre jours du vote, alors que Paul St-Pierre Plamondon n’a participé à aucun événement en compagnie de son homologue bloquiste depuis le début de la campagne électorale.

En février, il concédait même un certain froid avec Yves-François Blanchet, après que le PQ a accusé le Bloc Québécois, dans une note interne, d’avoir recruté leur candidat vedette Alexis Deschênes, en plus de faire du maraudage d’employés et bénévoles.

«On a des enjeux d’arrimage à l’évidence. Mais si demain matin il y a une élection, je vote Bloc», résumait alors Paul St-Pierre Plamondon.

Plus tôt jeudi matin, le chef bloquiste s’est d’ailleurs fait demander par des journalistes si sa formation politique avait toujours l’appui du PQ.

Yves-François Blanchet a assuré que les deux formations souverainistes peuvent toujours compter l’une sur l’autre, en soulignant que les députés péquistes Pascal Bérubé et Pascal Paradis ont milité pour le Bloc durant la campagne électorale.

Résultat incertain

Malgré tout, les troupes d’Yves-François Blanchet pourraient connaître une soirée difficile, lundi soir. De nombreux électeurs cherchent à élire le candidat le plus apte à gouverner face à Donald Trump, un débat qui laisse les bloquistes sur les lignes de côtés.

Selon le site de projection Qc125, le Bloc Québécois remporterait 24 sièges si le scrutin avait lieu aujourd’hui, contre 33 au moment de la dissolution de la chambre.

– Avec la collaboration de Jean-Philippe Guilbault