Élections fédérales 2025: Jagmeet Singh démissionne après l’effondrement du vote du NPD
Patrick Bellerose
Le chef néodémocrate, Jagmeet Singh, a annoncé sa démission, lundi, au terme d’une soirée où ses troupes ont subi une des pires défaites électorales de leur histoire.
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Au moment d’écrire ces lignes, la formation de gauche pouvait espérer faire élire seulement huit députés dans l’ensemble du pays et obtenait moins de 6% du vote populaire. C’est bien peu, comparativement aux 25 sièges remportés en 2021, avec 17,8% des voix.
Sa déconfiture profite principalement aux conservateurs, et aux libéraux dans une moindre mesure, qui se partagent les sièges échappés par les troupes de Jagmeet Singh.
«Ce soir, j’ai informé les dirigeants de notre parti que je vais me retirer comme chef du parti aussitôt qu’un chef par intérim pourra être nommé», a déclaré le leader néodémocrate lors d’un rassemblement dans la région de Vancouver, en Colombie-Britannique.
M. Singh venait d’être battu dans sa propre circonscription de Burnaby-Centre, où il est arrivé troisième, son siège lui ayant été ravi par le libéral Wade Chang.
Le parti conserve un seul élu au Québec, soit Alexandre Boulerice dans Rosemont–La Petite-Patrie, unique survivant de la vague orange de 2011.
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Même la candidate vedette Ruth Ellen Brosseau, arrivée dans la campagne à la dernière minute, a subi la défaite aux mains du bloquiste Yves Perron.
Mais le parti a surtout laissé filer des comtés clés en Ontario et en Colombie-Britannique.
Alliance PLC-NPD
L’entente avec le gouvernement de Justin Trudeau n’aura donc pas permis au Nouveau Parti démocratique d’aller chercher de nouveaux électeurs.
Les troupes de Jagmeet Singh avaient profité du gouvernement minoritaire libéral pour conclure une alliance: la formation aiderait Justin Trudeau à se maintenir au pouvoir en échange de gains sur des enjeux chers à sa base électorale.
Au cours des quatre années suivantes, la formation de gauche a notamment obtenu un élargissement du programme de soins dentaires, en plus des balbutiements d’un projet d’assurance médicaments.
Toutefois, la campagne électorale qui s’est conclue lundi soir était devenue un plébiscite sur la meilleure personne pour négocier avec le président américain, Donald Trump.
Dans ce débat, le NPD était laissé sur les lignes de côté.
Défaite historique
Il faut remonter à 1993 pour retrouver un score aussi décevant pour la formation orange. Elle avait alors récolté seulement neuf sièges et 7% du vote populaire.
Le parti avait ensuite amorcé sa lente reconstruction, jusqu’à former l’opposition officielle dans le cadre de la vague orange, sous la direction de Jack Layton.