Des chasseurs veulent exercer leur droit de vote
Alexandre Cantin | TVA Nouvelles
Des chasseurs souhaiteraient qu’Élections Québec procède à des modifications au calendrier électoral pour leur permettre de voter avant le début de la chasse, qui commence avant le vote par anticipation dans certaines régions, comme la Côte-Nord.
Plusieurs chasseurs qui possèdent des campements situés à plusieurs heures de route de leur résidence tiennent à être en forêt dès le début de la chasse le 17 septembre, mais ils ne savent pas s’ils seront de retour pour le jour du scrutin le 3 octobre.
Ils ne peuvent pas se prévaloir du vote par anticipation qui se déroule les 25 et 26 septembre et ne peuvent pas non plus bénéficier du vote au bureau du directeur de scrutin, qui se tient aussi après leur départ pour la chasse (23-24 et 27-28-29 septembre).
La seule autre option possible serait le vote par correspondance destiné à des gens qui habitent à l’extérieur de leur circonscription.
Mais pour voter de cette façon, le directeur du scrutin doit envoyer un bulletin de vote par la poste. Encore faut-il que l’électeur fournisse une adresse civique.
«La problématique est d’envoyer le bulletin de vote en question», a expliqué le directeur du scrutin dans Duplessis, Renaud Dignard. «Moi, je ne peux pas envoyer un bulletin de vote, par exemple, dans un camp dans le bois où je n’ai pas d’adresse civique. On peut faire du vote par correspondance, mais il faut l’envoyer quelque part ce vote-là.»
Renaud Dignard a reçu les doléances de chasseurs qui se sentent lésés par cette situation. C’est le cas de Daniel Girard, dont le campement est très éloigné de sa résidence principale et qui va peut-être devoir renoncer à son droit vote s’il ne revient pas de sa chasse avant le 3 octobre.
«Le jour du vote, je vais être encore dans le bois, dans mon camp, dans le nord. Je ne ferai pas des dépenses de plusieurs centaines de dollars pour revenir voter. Moi, je pense que la solution, ce serait simple et applicable à la grandeur du Québec: ils n’ont qu’à devancer le vote par anticipation d’une dizaine de jours», a-t-il indiqué.
Rien ne permet de croire qu’Élections Québec envisage une telle modification. Le directeur du scrutin de Duplessis va rapporter les commentaires de ces chasseurs auprès de ses supérieurs.