Élections à Rosemère: le bac du maire fait sourciller

À moins de 20 jours des élections municipales à Rosemère, une controverse émerge autour des qualifications académiques du maire sortant, Éric Westram, qui brigue un troisième mandat. Depuis plus d’une décennie, il se présente comme économiste et affirme détenir un baccalauréat en sciences économiques — une information encore affichée sur le site officiel de la Ville.

Or, une récente entrevue avec TVA Nouvelles vient jeter un éclairage différent sur la nature réelle de ce diplôme. Interrogé sur sa formation, M. Westram a admis que son diplôme provenait de France. Il s’agit en fait d’un baccalauréat français de l’enseignement du second degré, l’équivalent, au Québec, d’un diplôme d’études collégiales (DEC) – et non d’un baccalauréat universitaire, comme on pourrait le comprendre ici.

« Je n’ai pas un baccalauréat universitaire... C’est un baccalauréat tout simplement », a-t-il déclaré en entrevue, tout en précisant que le mot "baccalauréat" figure bel et bien sur son diplôme, estampillé en rouge.

Le document en question n’avait jamais été rendu public avant ce reportage. Il indique une mention « passable » et confirme qu’il ne s’agit pas d’un diplôme universitaire, contrairement à ce que plusieurs citoyens croyaient.

Réactions politiques et citoyennes

Jonathan Rheault, candidat indépendant à la mairie, déplore le manque de clarté, mais minimise l'importance du diplôme lui-même :

« Les politiciens ne sont pas nécessairement obligés de se pavaner devant des diplômes... Peu importe la qualité du diplôme, je ne crois pas que ce soit une sérieuse importance qualificative pour être un bon politicien à Rosemère », a-t-il affirmé.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Du côté des citoyens, les avis sont partagés, mais plusieurs dénoncent un manque de transparence :

• « Donc, ça serait un gros mensonge. Peut-être un menteur », a déclaré un résident.
• « Un peu faux. Un peu biaisé », a ajouté un autre, appelant à une correction de la biographie.
• « Il faut être honnête. Nous, les citoyens, il faut croire dans quelqu’un qui est leader », a résumé une citoyenne.

Un enjeu de confiance

La controverse ne semble pas porter sur le niveau de scolarité lui-même, mais plutôt sur la manière dont il est présenté. Pour de nombreux électeurs, il s’agit d’un enjeu de transparence, un critère jugé fondamental à l’approche du scrutin.

Malgré les révélations, la Ville n’a toujours pas modifié la fiche biographique du maire sur son site web. Un silence qui alimente les critiques et pourrait peser lourd dans la dernière ligne droite de la campagne.