Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Effondrement mortel à Blainville: des irrégularités signalées juste avant le drame

Partager

Agence QMI

2025-05-21T21:19:34Z
2025-05-21T22:29:14Z
Partager

Des signaux inquiétants avaient été aperçus et montrés du doigt dans les heures ayant précédé l’effondrement mortel à Blainville.

• À lire aussi: Effondrement mortel à Blainville: une enquête criminelle est déclenchée

• À lire aussi: Sols argileux au Québec: des municipalités aux prises avec une «bombe atomique»

• À lire aussi: Effondrement d’une structure: voici comment se déroule une opération pour récupérer un corps sous les décombres

Mardi à 6 h 30, un représentant en santé et sécurité de la CSN attitré au chantier avait signalé des irrégularités, dont la structure qui aurait légèrement bougé, a confié le vice-président à la CSN-Construction, Félix Ferland à TVA Nouvelles.

Le représentant a réclamé une inspection, mais seule une simple vérification visuelle aurait été effectuée.

Vers 10 h, le maître d’œuvre aurait été averti que les pieds d’une roulotte, celle qui est plus tard tombée dans le trou, ne touchaient plus au sol. Celui-ci aurait répondu que des arpenteurs viendraient plus tard pour prendre des mesures.

L’effondrement a eu lieu 15 minutes plus tard, tuant une personne et en blessant trois autres.

«Le maître d’œuvre devra répondre de ses inactions à ce niveau-là. Par contre, il faudra le prouver qu’il n’y a pas eu d’actions faites. Mais si on analyse que les pieds de la roulotte ne touch[ai]ent plus le sol, pourquoi il y avait encore des gens dans les roulottes, pourquoi on a permis que des travailleurs se trouvent dans l’excavation à ce moment-là et, je le répète, où étaient les ingénieurs qui devaient attester la solidité du mur berlinois?» a commenté le consultant en santé et sécurité au travail, Steeve Tremblay, en entrevue au TVA Nouvelles.

Une enquête criminelle a été déclenchée par la police de Blainville pour faire toute la lumière sur ce drame qui a coûté la vie à un travailleur de 31 ans, en plus d’en blesser trois autres.

Deux sources ont confié à TVA Nouvelles avoir vu deux camions-bennes passer sur le chantier dans les secondes ayant précédé l’effondrement. Selon le représentant de la CSN consulté par TVA Nouvelles, les véhicules n'auraient probablement pas été un facteur dans cette tragédie.

L’entreprise responsable des travaux, Syscomax, a fermé l’ensemble de ses chantiers jeudi afin de permettre à ses employés de se recueillir.

– Avec les informations de Kevin Crane-Desmarais et d’Andy St-André.

Publicité
Publicité