Effondrement d’un pont à Baltimore: la température de l’eau jouait contre les victimes
Agence QMI
Les autorités n’avaient pas d’autre choix que d’arrêter les recherches de victimes de l’effondrement du pont Francis Scott Key mardi soir à Baltimore, la sécurité des sauveteurs étant la priorité à ce moment-là, selon un pompier à la retraite.
L’espoir de retrouver des survivants dans un tel événement est seulement de quelques minutes, a expliqué le chef pompier à la retraite Sylvain Gariépy en entrevue à LCN mercredi.
«On est en mode récupération de corps, car les probabilités [de survie] sont minces après 10 à 15 minutes», a mentionné celui qui est aussi président-directeur général de Sauvetage Nautique.
Les équipes de sauvetage commençaient mercredi matin une opération pour tenter de récupérer les corps des six personnes présumées mortes après l’effondrement du pont tôt mardi matin lors d’un choc avec un porte-conteneurs.
Les victimes travaillaient sur un chantier de travaux publics au moment du drame. L’espoir de les retrouver en vie s’est cependant aminci en fin de journée, mardi, obligeant les autorités à stopper les recherches.
«Dans cette tragédie-là, ce qui jouait contre les victimes, c’est vraiment la température de l’eau, la noirceur, les courants et les probabilités de survie en eau froide qui sont vraiment de courte durée», a résumé M. Gariépy.
Les chances de survie étaient encore plus minces pour ceux qui sont tombés avec leur voiture, alors qu’ils circulaient sur le pont.
«Une chute de 180 pieds, c’est quand même énorme. L’impact avec l’eau, c’est comme tomber sur du ciment. Par la suite, la pression exercée sur le véhicule, c’est impossible d’ouvrir les portes», a-t-il mentionné.
Des conditions difficiles de recherche
Entre la noirceur, le courant, l’eau froide et les débris de métal du pont, les sauveteurs sont devant une situation colossale pour essayer de localiser les corps.
«Plonger dans des conditions avec des débris, des risques, ce n’est pas évident. Ce n’est pas garanti qu’ils vont retrouver les six corps dans une situation comme ça», a évalué le pompier à la retraite.