Écrasement d’hélicoptère: Airmedic suspend temporairement ses opérations
Quatre personnes qui étaient à bord manquent toujours à l'appel après l'accident sur la Côte-Nord

Michael Nguyen
L’écrasement de l’hélicoptère d’Airmedic qui transportait une patiente sur la Côte-Nord a poussé l’entreprise à suspendre temporairement ses opérations dimanche, tandis que les recherches se poursuivent pour retrouver quatre personnes qui manquent toujours à l’appel.
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«La direction a pris la décision [...] afin de prioriser le bien-être de ses équipes et de leur offrir tout le soutien nécessaire», a fait savoir Airmedic par voie de communiqué.
Vendredi soir, vers 22h30, un hélicoptère qui effectuait un transport d’urgence s’est abîmé dans le lac Watshishou, au nord de Natashquan. En plus d’une patiente, quatre personnes se trouvaient à bord.
Un des membres de l’équipage a réussi à s’extirper de l’appareil, mais les autres sont toujours introuvables.
«Hier, d’importants efforts de recherche et de sauvetage ont été déployés au sol, dans les airs et sur l’eau, a expliqué Airmedic. Ce matin, des équipes de plongeurs de la Sûreté du Québec sont sur place pour appuyer les recherches, qui se poursuivent activement.»
L’accident est survenu dans un secteur boisé et difficile d’accès, si bien que les Forces armées canadiennes ont été demandées en assistance.
La personne qui a survécu a été transportée en centre hospitalier et sa vie n’est pas en danger, selon Airmedic, qui assure qu’elle recevait tout le soutien nécessaire.
Enquête du BST
Comme le veut la procédure, une enquête a été déclenchée. Elle est menée par le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) et la Sûreté du Québec. Airmedic y collabore pleinement.
Airmedic, une entreprise montréalaise, est spécialisée dans le transport médical aérien. Elle offre tant des services de rapatriement aéromédical que des évacuations d’urgence ou du support opérationnel.
Ce sont eux qui se rendent dans des endroits trop éloignés pour obtenir l’aide du 911.
C’est d’ailleurs cette entreprise qui avait été retenue pour assurer le transport d’urgence par hélicoptère lors du Grand Prix à Montréal, la semaine passée.
Onde de choc
L’écrasement a causé une onde de choc dans le milieu. Des organisations telles qu’Urgences-santé ou la Corporation des paramédics du Québec ont ainsi offert leur soutien aux familles, proches et collègues des victimes.
«Nos pensées accompagnent particulièrement les équipes d’intervention préhospitalière, dont le dévouement et le courage sont au cœur de notre système de santé», a de son côté déclaré l’Association des infirmières et infirmiers d’urgence du Québec.
En entrevue à TVA Nouvelles, le pilote de ligne à la retraite et expert en aviation civile Jean Lapointe a rappelé que l’écrasement est survenu dans une zone inhospitalière qui peut rendre le pilotage plus compliqué. Or, les pilotes d’Airmedic sont bien formés et utilisent des appareils «robustes et sécuritaires».
«Je suis certain que toutes les règles ont été suivies», a-t-il commenté, rappelant que la priorité était de retrouver les quatre personnes qui manquent à l’appel.
– Avec Zoé Arcand