Écrasement d’avion à Washington: des recherches dans le fleuve Potomac qui s’annoncent difficiles
Marie-Anne Audet
La recherche de corps dans le fleuve Potomac, où un avion de ligne s’est écrasé après être entré en collision avec un avion militaire aux abords de l’aéroport Ronald Reagan, à Washington, sera une tâche difficile pour les plongeurs, a souligné un formateur de l’escouade de plongée sous-marine de la Sûreté du Québec.
• À lire aussi: Catastrophe aérienne à Washington: comment expliquer une telle collision dans le ciel en pleine nuit?
• À lire aussi: Tragédie aérienne à Washington: un «profond chagrin» dans le monde du patinage artistique
• À lire aussi: Collision aérienne à Washington: les pilotes de l’avion «n’ont jamais rien vu arriver»
L’objectif des équipes, c’est de retrouver les 67 victimes de la tragédie.
Paul Boissinot a estimé que les plongeurs devront travailler dans des conditions extrêmes.
«Il faut prendre le temps de mettre une combinaison étanche, prête pour absorber de l’eau de 2,2 degrés», a-t-il illustré lors d’une entrevue accordée à LCN.
S’il est sûr de «retrouver les restes de toutes les victimes», John Donnelly, le chef des pompiers et des services médicaux d’urgence de DC, a indiqué jeudi sur les ondes de CNN que les équipes de plongeurs, qui mènent l’opération depuis environ 20 heures, doivent également surmonter les vents et le carburant afin de venir à bout de leur tâche.
Le fleuve, qui peut être peu profond par endroit, force les plongeurs à marcher dans certaines zones de la rivière. Les autorités sur place ont indiqué que les débris de l’aéronef menacent de déchirer les combinaisons des sauveteurs.
Ces facteurs rendent donc l’opération très complexe, a soutenu le formateur en plongée sous-marine.
«Il y a eu une explosion en vol, et [l’avion] s’est écrasé après. [...] Pour le plongeur, c’est compliqué de pouvoir pénétrer dans un débris vraiment écrasé parce qu’il a touché le fond rapidement», a-t-il dit.
«C’est d’essayer d’entrer là-dedans et de sortir les victimes. Il y en a plusieurs qui ont probablement été éjectées. Il y en a plusieurs qui sont prises dedans», a-t-il ajouté.
Certains outils, comme des pinces de désincarcération et des scies, nécessitent également une logistique plus complexe afin de permettre leur utilisation sous l’eau.
«Ça va prendre de plus gros bateaux pour être capable de finaliser», a évalué M. Boissinot.
La motivation des équipes de plongée sera de «soulager les familles qui vont avoir un deuil à vivre» en repêchant les restes des victimes, a expliqué Paul Boissinot.
Environ 300 intervenants de 21 agences ont été dépêchés sur les lieux du drame.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.