Écrans: un expert «mitigé» par l’idée d’une majorité numérique à 14 ans
Agence QMI
Restreindre aux adolescents l’accès aux réseaux sociaux est une mesure «difficilement applicable», a soutenu samedi l’auteur d’une recherche sur les impacts psychosociaux associés à l’usage des écrans.
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«Mitigé» par la proposition de la «Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes», publiée jeudi dernier, Benoit Gauthier explique que «tout ce qui concerne les géants du numérique» est plus ardu à contrôler.
Cependant, le chercheur est d’avis qu’il existe «un éventail de mesures intéressantes» à exploiter, comme «l’interdiction des cellulaires à l’école», une pratique «plus faisable à court terme».
Le «drapeau levé» depuis longtemps
Bien que les effets néfastes de l’exposition des enfants aux écrans aient fait davantage les manchettes lors des dernières années, M. Gauthier et ses collègues «lèvent le drapeau» par rapport à ce problème depuis beaucoup plus longtemps.
«Toutes les sphères du développement d’un jeune peuvent être affectées par les écrans», stipule le chercheur, pour qui les écrans ne représentent «aucune valeur ajoutée pour les enfants».
Convaincu que «les jeunes sont plus conscients des impacts négatifs des cellulaires [qu’auparavant]», M. Gauthier souligne que le «temps passé sur les écrans» par les enfants est synonyme de «temps volé».
Plusieurs ateliers d’éducation portant sur l’impact des écrans sont donnés fréquemment dans les écoles secondaires.