Écoles publiques: le nombre de postes vacants d’enseignants repart en légère hausse
Il manque maintenant 934 enseignants pour pourvoir des postes ou des contrats.

Daphnée Dion-Viens
Le nombre de postes d’enseignants vacants dans les écoles publiques québécoises repart en légère hausse, se situant maintenant à 934 selon les plus récentes données disponibles.
Il s’agit du plus récent bilan publié par le ministère de l’Éducation en fin de journée jeudi, à partir d’une collecte d’information réalisée dans les 72 centres de services scolaires au cours de la semaine du 20 novembre.
Un mois auparavant, dans la semaine du 16 octobre, il y avait plutôt 917 postes vacants dans ces mêmes centres de services.
Les plus récentes données font état de 172 postes réguliers à temps plein vacants, auxquels il faut ajouter 762 contrats, donc une majorité aussi à temps plein.
Cette hausse au milieu de l’automne était prévisible, affirme Carl Ouellet, président de l’Association québécoise du personnel de directions des écoles.

«On arrive dans un moment de l’année où c’est plus difficile. Les gens sont plus fatigués, ils sont plus malades», indique-t-il. Il faut par ailleurs s’attendre à un autre «creux de vague» en février, juste avant la relâche.
Il serait toutefois important de comprendre pour quelles raisons le nombre de postes vacants augmente, ajoute M. Ouellet.
«La question, c’est de savoir ils sont rendus où, ces gens-là? C’est plus ça qui m’alarme. Est-ce qu’on est capable de trouver ceux qui sont partis et qui ne reviendront plus dans le réseau?», dit-il.
Profs non qualifiés
Ces chiffres ne tiennent d’ailleurs pas compte de tous les contrats qui sont pourvus par des enseignants non légalement qualifiés, ce qui «masque» d’autres enjeux, souligne Geneviève Sirois, professeure à la TÉLUQ en administration scolaire.
«On ne fait que mettre un plaster» sur la pénurie, affirme-t-elle.
La pénurie d’enseignants cause bien des maux de tête dans le réseau scolaire. En pleine négociation avec Québec, les enseignants réclament de meilleures conditions de travail afin d’attirer et de retenir davantage de profs dans les écoles publiques québécoises.
Les membres de la Fédération autonome de l’enseignement, qui représentent 40% des profs de la province, sont d’ailleurs en grève générale illimitée depuis le 23 novembre.
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