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L'article provient de TVA Nouvelles

Écoles: on crève de chaleur et on veut de vraies solutions

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Luc Papineau, Enseignant de français

2024-06-19T14:42:14Z
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Cette semaine, les élèves des écoles publiques du Québec feront leurs examens de fin d’année dans des classes mal ventilées et il n’y a aucun doute que leurs résultats seront affectés par la chaleur qui y sévira.

Si j’écris «écoles publiques», c’est parce que certaines écoles privées, financées à au moins 60% par nos taxes et impôts, elles, s’assurent du confort des jeunes qui leur sont confiés. Depuis des années, elles ne se ferment pas les yeux en espérant que juin passe.

Parce que, au risque de déplaire aux vieux radoteux qui croient que c’était aussi terrible dans leur temps, on a rarement connu des températures aussi chaudes. Nous sommes devant le deuxième printemps le plus chaud de l’histoire du sud du Québec... et on peut affirmer sans se tromper que ce ne sera pas le dernier.

Manière Drainville

Que propose notre ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, adepte des solutions faciles et peu engageantes, devant cette situation récurrente qui ne fera qu’empirer? Il suggère aux établissements scolaires d’acheter des climatiseurs et de faire preuve de souplesse. Rappelons à l’ancien polémiste radiophonique que la grande majorité des écoles du Québec sont en piètre état et qu’on interdit même à des enseignants de brancher de simples appareils électriques dans leur classe, car il pourrait y avoir des risques de surcharge.

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Faire preuve de souplesse à la manière Drainville, c’est encore demander aux enseignants et aux élèves d’être la solution au problème qu’ils subissent. Les élèves et le personnel des écoles attendent de leur ministre un peu plus de leadership.

Il est temps qu’il s’assure que nos écoles soient des lieux propices aux apprentissages. Des classes à 30 degrés Celsius, cela risque de devenir la norme à la fin juin, mais aussi à la rentrée scolaire. Les impacts de cette chaleur sur la réussite des élèves sont importants.

Aide possible

Au minimum, qu’attend-on pour planter des arbres aux abords des écoles et créer des zones d’ombre? Qu’attend-on pour installer des pellicules de plastique dans les fenêtres afin de filtrer les rayons solaires?

Malheureusement, on est devant un gouvernement qui dépensera des milliards pour un troisième lien inutile pendant que, dans nos écoles, on crève de chaleur et qu’on attend de véritables solutions.

La santé et la réussite des jeunes valent autant que l’hypothétique sécurité économique du transport par camion dans la région de Québec. Mais quand on est devant une formation politique qui comprend mal que ses chances de réélection passent avant tout par la qualité des services offerts à la population...

Un premier pas pour régler cette situation serait peut-être que M. Drainville et tous les fonctionnaires qui l’accompagnent sortent de leur tour d’ivoire climatisée et viennent travailler dans des conditions qu’eux-mêmes finiraient par juger inacceptables.

On peut toujours rêver.

Luc Papineau
Enseignant de français

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